Une collision en 2880
(ASP) - Le mouvement des planètes
et de tout ce qui tourne autour du Soleil se poursuit
avec la précision de la plus précise des
horloges. C’est ce qui vient de permettre à
un groupe d’astronomes de prédire qu’un
astéroïde croisera dangereusement la trajectoire
de la Terre le 16 mars... de l’an 2880.
S’il y avait collision, elle équivaudrait
à l’explosion d’une bombe de 10 000
mégatonnes, soit plusieurs dizaines de milliers
de fois Hiroshima.
La prédiction est le fruit des
(rares) observations de cet astéroïde qui,
parce qu’il ne fait qu’un kilomètre
de diamètre, n’a été observé
qu’à trois reprises : en 1950, en 1981
et en l’an 2000. Mais ces données suffisent
désormais à pointer du doigt le fait que
l’orbite de ce caillou l’emmènera,
pendant une période cruciale de 20 minutes, sur
la même trajectoire que la Terre.
Subsiste dès lors une marge d’erreur,
puisque le mouvement des planètes, s’il
est réglé comme une horloge, ne se mesure
tout de même pas au kilomètre près.
Et la marge d’erreur dépend de la vitesse
de rotation de l’astéroïde, un détail
qui est encore inconnu, en raison, justement, de la
maigreur des données qu’on possède
sur lui.
La probabilité d’une collision
est faible: peut-être une sur 300, préviennent
les 13 astronomes américains qui signent à
ce sujet une analyse
dans la revue américaine Science. Une
"inspection" par une sonde spatiale, ajoutent-ils,
serait de mise au prochain passage de cet astéroïde;
recommandation qui, à n’en pas douter, n’est
pas tombée dans l’oreille d’un sourd,
du côté de la Nasa...
