L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 13 février 2002



Retour au sommaire des capsules


Au pays des mutants

(ASP) - Les gens qui furent exposés aux plus fortes retombées radioactives sont ceux qui ont subi les plus fortes mutations. Cela ressemble à un mauvais scénario de science-fiction des années 60, mais c'est le résultat de recherches récentes sur l'impact des essais nucléaires soviétiques effectués entre 1949 et 1989.

Il en ressort en effet que les citoyens du Kazakhstan, aujourd'hui pays indépendant, à l'époque partie intégrante de l'URSS, cachent deux fois plus de mutations dans leurs spermatozoïdes et leurs ovules que la normale. Des mutations qui, en retour, peuvent résulter en des malformations chez leurs enfants.

L'Union Soviétique a fait exploser 470 armes nucléaires pendant cette période, sur son site d'essai de Semipalatinsk. La plupart furent des explosions souterraines. En particulier, quatre de ces tests, entre 1949 et 1956, ont généré des nuages de poussières radioactives s'étendant jusqu'à 100 kilomètres, et les habitants ont reçu, dans le pire des cas, jusqu'à un cinquième de la dose considérée comme mortelle.

On savait déjà, par les rapports médicaux, que ces essais étaient la cause d'un nombre anormalement élevé de cancers et autres problèmes médicaux. Mais les rapports médicaux eux-mêmes étaient épars, et personne n'était allé jusqu'à effectuer des tests génétiques. L'équipe dirigée par le généticien Youri Dubrova, de l'Université de Leicester, en Angleterre, a donc décidé de s'attaquer à trois générations de 40 familles vivant, encore aujourd'hui, dans les régions du Kazakhstan touchées par ces retombées radioactives.

Le fait, écrivent-ils dans la revue Science, d'y avoir découvert un taux de mutations deux fois supérieur à la normale dans le sperme et les ovules, démontre la vitesse affolante à laquelle peuvent se produire des mutations génétiques.

La prochaine étape sera de tenter de corréler ces mutations avec des problèmes de santé constatés chez la jeune génération… voire, chez celle qui n'est pas encore née. Mais de tels liens risquent d'être difficiles à établir: même dans des situations normales, on a encore peu de certitudes sur les causes génétiques de maladies (une personne qui porte le gène d'une maladie peut ne jamais développer cette maladie, pour d'obscures raisons). Et en dépit de décennies d'études autour des habitants de la région d'Hiroshima et de Nagasaki, détruites par les bombes atomiques américaines en 1945, on n'est jamais parvenu à démontrer avec certitude que des individus irradiés ont donné naissance à davantage d'enfants difformes.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

En manchette cette semaine:

Clones et politique


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site