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Le 15 mai 2002



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Pas de limites à l'espérance de vie

(ASP) - L'espérance de vie approche-t-elle d'une limite? La logique dicte que oui: à la manière d'une machine, le nombre de réparations qu'on peut faire subir à notre corps n'est pas infini. Mais tous les faits tendent dans le sens contraire.

Les statistiques surprennent les experts eux-mêmes, rappellent l'historien des populations Jim Oeppen et le démographe James W. Vaupel, dans une revue de la situation publiée par la revue Science (la lecture du résumé nécessite une inscription gratuite): par exemple, depuis 160 ans, l'espérance de vie des femmes dans le pays détenteur du record a progressé à un rythme tout à fait régulier de trois mois par année. Ainsi, leur espérance de vie, qui était de 45 ans en 1840 dans le chef de file de l'époque -la Suède- est aujourd'hui de 85 ans chez le nouveau meneur -le Japon. Cette progression est absolument régulière -"remarquablement linéaire"- de sorte que rien ne permet d'affirmer qu'elle approche d'un plateau.

Avant 1950, le gros des gains dans ce domaine était lié à une forte réduction des décès en bas âge -autrement dit, plus vous êtes nombreux à mourir jeunes, plus vous faites baisser la moyenne de l'espérance de vie. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, c'est l'amélioration du taux de survie des gens de plus de 65 ans qui a pris la relève, faisant à son tour augmenter la moyenne.

A mesure que cette espérance de vie augmentait, biologistes et physiologistes imaginaient des barrières qui se dresseraient inévitablement face à la résistance de cette "machine". Mais chaque fois, les limites qu'ils avaient eux-mêmes fixées, continuaient de reculer. Ainsi, en 1928, un nommé Louis Dublin évaluait ce qu'il qualifiait de "consensus" de la communauté scientifique à 64,7 ans: telle était la limite au-delà de laquelle la machine ne tiendrait plus le coup. A l'époque, l'espérance de vie aux Etats-Unis était de 57 ans.

Ces erreurs scientifiques peuvent faire sourire, mais elles n'ont pas été sans conséquence: c'est en se basant sur de telles prévisions en effet que, depuis des générations, économistes et politiciens calculent les niveaux des futures rentes de vieillesse, budgets pour la santé et autres services sociaux. Sans parler de l'âge de la retraite, fixé un jour, pas si arbitrairement que ça, à 65 ans. Il serait plus que temps de réviser tout cela...

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