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Le 16 juillet 2002



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Arsène Lupin, version Harvard

(ASP) - Ca joue dur dans les universités. Deux anciens chercheurs au post-doctorat de l’Université Harvard font face à la possibilité de 25 ans de prison et 750 000$ d’amende. Ils ont été arrêtés en juin, accusés d’avoir comploté en vue de voler des secrets industriels appartenant à l’université, et d’avoir transporté dans un autre État américain des "propriétés de l’université".

Les deux accusés, Jiang Yu Zhu, un citoyen chinois, et sa femme, une Américaine d’origine japonaise, Kayoko Kimbara, ont été arrêtés et emprisonnés en Californie, en attendant leur "extradition" au Massachusetts, siège de l’Université Harvard.

Cette histoire rocambolesque pourrait être liée à la paranoïa qui imprègne une bonne partie de la vie américaine depuis les attentats du 11 septembre. C’est du moins ce que croient plusieurs chercheurs, qui ont apporté leur appui aux deux accusés, et accusent à leur tour le gouvernement et le FBI de réagir de façon inconsidérée.

D’un autre côté, les vols de propriétés intellectuelles dans les laboratoires universitaires se sont véritablement multipliés ces dernières années, et cette arrestation pourrait être le signe que les services de renseignement américains se sont mis à l’ordre du jour. A l’heure où la recherche scientifique devient de plus en plus commerciale, des données d’expériences prometteuses peuvent valoir à un laboratoire concurrent, s’il parvient à mettre la main dessus, gloire et fortune.

Le présumé vol dont il est question ici reste nébuleux, mais tourne autour d’expériences menées par le couple, à l’insu de leur patron, le biologiste cellulaire Frank McKeon, de l’Ecole de médecine de Harvard. Les recherches du couple tournaient autour de gènes et de protéines susceptibles d’empêcher les rejets d’organes lors de transplantations. Kimbara aurait, à la fin de 1999, identifié deux de ces gènes —donc, un potentiel commercial important- et aurait alors signé avec Harvard un contrat cédant à l’université tous les droits sur toute invention ou découverte faite à l’université.

Possible, mais la façon dont le FBI a rédigé la plainte le 17 juin montre de sa part une incompréhension de la façon dont fonctionne la science, protestent d’autres scientifiques, interrogés par la revue américaine Science. Qu’un chercheur au post-doctorat poursuive ses propres recherches, la nuit de surcroît, n’a rien d’insolite; qu’il apporte du matériel avec lui lorsqu’il change d’emploi n’a rien de rare non plus.

La date du procès devrait être connue plus tard cet été.

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