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Le 16 juillet 2002



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Le moustique anti-malaria fait frémir

(ASP) - L’annonce de la naissance d’un moustique, modifié génétiquement de telle façon qu’il puisse mettre fin à la malaria, n’a pas réjoui tout le monde. En particulier, les écologistes s’inquiètent des conséquences malheureuses que pourrait avoir ce projet.

Le principe, tel qu’annoncé il y a quelques semaines (voir ce texte) est simple: des généticiens ont introduit dans un moustique un gène étranger, qui entraîne l’expression d’une protéine, laquelle protéine était jusqu’à maintenant responsable du transport du parasite, de son intestin jusqu’à sa salive. Si le parasite n’est pas transporté jusque-là, la piqûre de l’insecte sera donc inoffensive.

Problème: la recherche sur ce moustique, telle que publiée, ne dit rien sur "l’après". Que se passe-t-il si un moustique transgénique supplante tous les autres? Ou au contraire, si, après des générations passées en laboratoire, ce moustique est incapable de s’accoupler aux femelles "normales", dans la nature? Dans les zones où les souches de la malaria sont multiples, l’absence de cette protéine suffira-t-elle à bloquer la transmission de toutes les formes de la maladie? Qu’arrivera-t-il si la malaria développe une résistance à ce moustique modifié? Et si on veut faire des tests en-dehors des laboratoires, quelle région, ou quelle île, sera suffisamment bien isolée pour s’assurer que, quoi qu’il arrive, l’expérience n’échappera pas au contrôle des scientifiques ?

Aucun plan d’urgence, rien n’a été prévu, ni par les chercheurs qui travaillent sur ce moustique ou sur d’autres, ni par les organismes subventionnaires, ont prévenu 20 experts mondiaux en biologie du moustique, dans une déclaration conjointe publiée à l’occasion d’un congrès international sur "l’écologie des moustiques transgéniques", tenu récemment aux Pays-Bas.

Au moins cinq organismes américains, et trois européens, travaillent à l’heure actuelle sur des moustiques transgéniques, que ce soit pour combattre la malaria ou éliminer des insectes ravageurs de récoltes. Ce champ de recherche est en pleine explosion depuis trois ou quatre ans, depuis que les technologies de génie génétique ont rendu ce type de manipulation génétique beaucoup plus vraisemblable. Mais en revanche, comme on le voit, le volet "éthique" ou "réflexion", lui, n’a pas beaucoup explosé...

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