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Le 21 mars 2002



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La nuit de la variole

(ASP) - Dans la série: ce soir, on fait peur aux gens, voici la dernière découverte des amateurs de virus. Après la crainte que des terroristes ne provoquent une épidémie de variole -ce qui serait dévastateur, puisqu'il n'y aurait plus assez de vaccins pour traiter tout le monde- pourquoi pas un virus de la variole qui se réveillerait, après des décennies d'hibernation dans les terres glacées du Nord?

L'inquiétude provient du réchauffement de la planète. Des chercheurs russes, spécialistes des maladies infectieuses, se sont avisés qu'en Sibérie, dorment des victimes d'une épidémie de variole survenue au XIXe siècle. Elles reposent là, dans une terre glacée en permanence -le permafrost- comme des momies que le gel a conservées pratiquement intactes.

Sauf que si leurs corps sont restés intacts, ce que ces corps abrite est peut-être, lui aussi, demeuré intact. Dont le virus de la variole.

En fait, on y avait déjà pensé. Dès 1991, une équipe russe s'était rendue dans un village appelé Koltsovo, et avait prélevé des fragments de peau sur un cadavre d'enfant mort de la variole il y a un siècle. Au soulagement général, en laboratoire, on avait été incapable de découvrir la moindre trace de variole: le froid extrême avait eu raison du virus, avait-on conclu.

Mais un doute subsiste. Le virus a pu être achevé par les fluctuations de températures qui ont également eu cours à cet endroit depuis un siècle, mais il y a d'autres endroits où les corps ont simplement été congelés, et où la température n'a plus du tout fluctué. Jusqu'à tout récemment: jusqu'à ce que les effets du réchauffement planétaire commencent à se faire sentir dans ces régions polaires.

Depuis cinq ans, les Etats-Unis et la Russie sont engagés avec l'Organisation mondiale de la santé dans un débat sur la légitimité de détruire leurs dernières réserves de ce virus. Des réserves soigneusement conservées afin de -comme c'est l'usage en pareil cas, pour toutes les maladies possibles et imaginables- servir de modèles à un éventuel vaccin. La variole ayant été éradiquée depuis 30 ans, la conservation de ces derniers échantillons devenait de plus en plus difficile à justifier: imaginez, disait-on avec effroi, qu'un terroriste ne s'en empare, et n'aille ouvrir une fiole sur la 5e avenue, à New York? Toutes les personnes nées depuis un quart de siècle n'ont plus été vaccinées contre la variole -et il n'est même pas sûr que chez celles qui l'ont été avant cette date, le vaccin ferait encore effet.

Mais avec cette hypothèse "polaire", le débat risque de prendre une autre tournure. S'il devait s'avérer possible que ce virus, dont les ravages sont rapportés dans toutes les civilisations et à toutes les périodes de l'histoire, puisse survivre à des décennies, voire des siècles, de séjour dans la glace, alors l'humanité n'est pas sortie de l'auberge...

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