Une Terre sur trois pourrait abriter la vie
(ASP) - Sil existe ailleurs dans
lUnivers dautres planètes semblables
à la Terre un gros "si"- alors
une sur trois pourrait abriter la vie. Cest le
pari fait par les physiciens Charles Lineweaver et Tamara
Davis, de lUniversité des Nouvelles-Galles
du Sud (Australie), en se basant sur les fossiles de
notre petite planète et sur, il faut bien
le dire, une série de spéculations.
La vie sur Terre est apparue relativement
vite, rappelle tout dabord notre duo. A peine
un demi-milliard dannées après la
formation de notre planète, ce qui, en termes
géologiques, est très rapide. Or, ce fait
était encore mal connu de ceux qui, il y a une
quarantaine dannées, ont commencé
à tenter dévaluer les probabilités
quexistent des civilisations extra-terrestres:
à partir dune équation connue sous
le nom de "Equation de Drake" (du nom de Frank
Drake, qui la élaborée en 1961),
on calcule le nombre de planètes dans notre galaxie
(estimation: une dizaine par étoile, comme dans
notre cas), on divise par le nombre de planètes
habitables (estimation: une sur 10, dans notre cas),
on divise par le nombre de planètes effectivement
habitées (pure spéculation), on divise
par le nombre de celles où de la vie intelligente
sest développée, etc.
Lineweaver et David prétendent
donc pouvoir faire franchir un pas de plus à
léquation de Drake, en évaluant
à une sur trois la proportion de planètes
habitables qui sont effectivement habitées. Certains
scientifiques ont longtemps prétendu que cette
proportion était extrêmement faible: la
vie a beau être apparue rapidement sur Terre,
cest peut-être parce que la Terre elle-même
était le résultat dune série
de coups de chance (être située au bon
endroit dans la galaxie, une Lune de la bonne taille
pour bloquer les astéroïdes ravageurs, etc.).
Lineweaver et David ne sont pas de cet avis, et évaluent
même que pour toute planète semblable à
la Terre qui serait vieille de plus dun milliard
dannées, la probabilité que de la
vie se développe grimpe peut-être jusquà
100%.
Evidemment, entre de la vie tout court
et de la vie intelligente, il y a, dans notre cas, un
écart de 4 milliards dannées, ce
qui est beaucoup, même à léchelle
cosmique. Mais ceci est une autre histoire...