Le cosmos n'est pas une poubelle
(ASP) - Là-haut, tournent au-dessus
de nos têtes des milliers de satellites inutilisés,
et autres débris de vieux engins spatiaux. A
tel point que lorbite terrestre, en certains endroits,
est carrément encombrée. Mais il aura
fallu pas moins de 13 ans de délibérations
à un comité international pour arriver
finalement à une série de recommandations.
Ces recommandations seront
soumises aux Nations Unies en février 2003.
Le comité regroupait des représentants
des diverses agences spatiales nationales, et de compagnies
privées utilisant lespace à des
fins commerciales. Or, sil a fallu à tous
ces gens autant de temps pour sentendre, cest
parce que quelle que soit la solution choisie, il en
coûtera beaucoup dargent.
Sans compter les satellites-espions dont
Américains et Russes nétaient pas
très enclins à vouloir discuter...
Ces débris ne font pas quencombrer
un espace qui, dans l'orbite terrestre, est limité:
comme ils se déplacent autour de la Terre à
des milliers de kilomètre à lheure,
ils peuvent percer un gros trou dans une navette spatiale
ou un satellite de télécommunications.
Depuis des décennies, des ordinateurs suivent
leurs trajectoires à la trace, au point dordonner,
de temps en temps, des changements de trajectoire à
une navette ou à la station spatiale, afin d'éviter
un de ces projectiles. En théorie, lorbite
de nimporte quel objet de plus de 10 centimètres
de large (il y en a plus de 9000) est connue et calculée
en permanence.
Les orbites les plus convoitées
sont dores et déjà encombrées:
on pense en particulier aux orbites dites géostationnaires,
appelées ainsi parce que les satellites qui sy
trouvent tournent à la même vitesse que
la Terre, ce qui leur permet de rester toujours au-dessus
du même point. Un atout indispensable pour un
satellite de communications, chargé de relayer
émissions de télé et conversations
téléphoniques à tout un pays.
Une fois que les recommandations du Comité
de coordination inter-agences sur les débris
spatiaux auront été approuvées
par les Nations Unies, chaque nouveau satellite envoyé
là-haut devra notamment transporter suffisamment
de carburant pour pouvoir être redirigé
vers latmosphère terrestre afin dy
brûler, une fois sa mission terminée. Il
ne sera plus question non plus davoir de ces capuchons
protecteurs qui sont éjectés une fois
le satellite arrivé à destination. Finis
les boulons explosifs qui séparpillent
au moment de la séparation du satellite davec
son étage inférieur.
Bref, pas question daller récupérer
un à un les 10 000 et quelques débris
qui sont déjà là-haut. Mais au
moins, on va tenter de ne pas en ajouter dautres,
sans quoi, la Terre aura bientôt autour delle
un anneau, comme Saturne, mais composé de déchets...