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Le 23 décembre 2002


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La quête des origines

(Agence Science-Presse) - A première vue, l'anguille n'a rien à voir avec nous, et pourtant, dans le labyrinthe de l'évolution, une de ses semblables a eu son petit rôle à jouer, sans lequel nous ne serions pas là pour en parler. C'est une bestiole de ce genre qui fut la première, il y a des centaines de millions d'années, à développer une ébauche de colonne vertébrale, devenant par le fait même l'ancêtre de tous les vertébrés. Et on sait maintenant un peu plus à quoi ressemblait cette bestiole, grâce au décodage d'un nouveau génome, celui d'une anguille de mer appelée Ciona intestinalis.

Un consortium international vient de décrire en long et en large ce génome dans une édition récente de la revue Science, et en dégage, écrivent les biologistes, de nouvelles clefs non seulement sur l'origine des vertébrés, mais aussi sur l'origine de structures telles que le sytème immunitaire, le système nerveux et le système hormonal.

C'est en comparant le génome de cette petite bête avec le nôtre de même qu'avec celui de divers animaux que ces chercheurs en sont arrivés à en déduire qu'ils mettent là le doigt sur les origines de ces structures qui, très tôt dans l'histoire de la vie sur Terre -il y a 500 millions d'années environ- ont fait prendre un virage déterminant à l'évolution. Sans moelle épinière ni colonne vertébrale ni système nerveux, l'espèce dominante aujourd'hui serait peut-être une éponge, ou un arbre, mais certainement pas un mammifère pensant, ni un reptile ni même un insecte.

Vingt-six groupes éparpillés dans une demi-douzaine de pays ont contribué à cette étude, dont l'Institut conjoint du génome au ministère américain de l'Energie et le département de zoologie de l'Université de Kyoto au Japon (une vingtaine de chercheurs chacun), l'Institut national de génétique à Mishima au Japon (une quinzaine de chercheurs co-signataires de l'article) et la Station zoologique de Naples (Italie).

Le séquençage recense 16 000 gènes chez Ciona intestinalis, dont pas moins de 80% sont également présents chez nous.

Pareille recherche apparaît extrêmement obscure au profane -elle est virtuellement passée inaperçue dans les médias grand public- mais elle représente un pas de géant pour la biologie et pour nos connaissances sur l'évolution.

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