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Le 26 février 2002



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Remise à zéro d'un traitement anti-cancer

(ASP) - Il y a trois ans, on faisait grand cas d'une nouvelle stratégie anti-cancer: couper les vivres aux tumeurs. Voilà que les pendules sont remises à l'heure dans ce champ de recherche soudain moins prometteur.

En soi, l'idée semblait logique: la lutte contre le cancer a consisté jusqu'ici à bombarder la tumeur pour la détruire -que ce soit par des médicaments, par l'irradiation (radiothérapie) ou par la chimiothérapie. Avec des effets secondaires souvent dangereux sur le reste du corps.

Depuis les années 70, d'autres chercheurs ont donc commencé à explorer une autre piste: sachant qu'une tumeur se développe parce que notre propre corps la nourrit, en développant par exemple de nouveaux vaisseaux sanguins qui vont se charger d'alimenter cette tumeur en oxygène, pourquoi ne pas empêcher le développement de ces vaisseaux sanguins -bref, affamer la tumeur?

L'idée a pris de l'importance dans les années 90 et a même créé une controverse en 1997, lorsqu'un article du New York Times, répercuté aux quatre coins de la planète en 24 heures, a prétendu que des chercheurs de Boston étaient à deux doigts de vaincre le cancer avec cette méthode, appelée antiangiogénèse.

Eh bien voilà que les cellules cancéreuses se sont révélées plus tenaces que prévu. Les médicaments qu'expérimentent ces chercheurs depuis quelques années peuvent bel et bien bloquer la croissance des vaisseaux sanguins, et par conséquent, bloquer la croissance des tumeurs. Mais après un certain temps, ces médicaments finissent par perdre de leur efficacité: les cellules apprennent à s'adapter, à vivre avec de moins grandes réserves d'oxygène, et tout est alors à recommencer.

C'est ce que rapportent depuis Toronto, dans la dernière édition de la revue Science, Joanne Yu, Robert Kerbel et leurs collègues de l'Université McMaster et du Centre collégial de santé des femmes de l'hôpital universitaire Sunnybrooke. Les cellules cancéreuses qui survivent à une diminution des "vivres" -autrement dit, une diminution de leur apport en oxygène- sont celles chez qui le gène p53 a été désactivé, ce qui se produit dans la moitié des cas.

Leur recherche vient en fait confirmer des soupçons qui allaient croissants dans la communauté scientifique depuis deux ans, à mesure qu'on se rendait compte que cette nouvelle classe de médicaments -appelés les inhibiteurs de croissance- n'apportait pas les résultats auxquels on s'attendait.

Robert Kerbel, qui était un des principaux promoteurs de cette nouvelle stratégie anti-cancer, ne baisse pas les bras: interrogé par la revue Science, il affirme que ces résultats, s'ils renvoient à la case départ, "n'éliminent pas l'idée d'exploiter la thérapie antiangiogénique... Cette recherche ne devrait pas être interprétée comme étant la preuve que les tumeurs peuvent croître en l'absence complète d'oxygène". Au contraire, elles en ont besoin, même si elles en ont moins besoin qu'on ne le croyait, et c'est derrière ce besoin que l'on doit continuer à chercher, affirme-t-il.

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