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Le 26 novembre 2002


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Du mazout et des restes d'oiseaux

(Agence Science-Presse) - Une tragédie, mais pas un désastre. C'est en ces termes que le Fonds international pour la sauvegarde des animaux résumait, en fin de semaine, les 20 000 tonnes de mazout qui se sont déversées dans l'Atlantique, à destination des côtes espagnoles.

Encore que cet organisme reconnaisse du même souffle que l'étendue exacte des dommages est difficile à évaluer, même à lui dont les bénévoles sont sur le terrain depuis le début. Près de 300 oiseaux vivants ont été récupérés, englués dans le mazout, et amenés en divers endroits pour être nettoyés et soignés. Parmi eux, des Puffins de Méditerranée, classé parmi les espèces en voie de disparition. Mais la côte très découpée, avec ses nombreuses plages inhabitées et difficiles d'accès, a sans doute déjà entraîné un bilan beaucoup plus lourd.

Il pourrait s'écouler une autre semaine avant qu'on n'ait une vue d'ensemble de la situation. Jusqu'ici, on estime à plus de 240 tonnes la quantité de mazout récupérée sur 80 kilomètres de plages, et les vents continuent d'en déposer. Seul point positif, on n'a pas vu apparaître de nouvelles taches d'huiles là où le pétrolier Prestige a sombré la semaine dernière, ce qui voudrait dire que les conteneurs du reste du mazout -au moins 50 000 tonnes- ne se sont pas rompus.

Mais c'est seulement à long terme qu'on pourra réellement évaluer l'impact de cette marée noire. L'expérience démontre que même de petites quantités de mazout ou de pétrole peuvent causer de lourds dommages, comme l'ont vécu les iguanes des Iles Galapagos l'an dernier: des milliers ont été tués par une marée noire "d'à peine" 90 tonnes -15 à 20 fois moins que ce qui s'est échappé du Prestige. Et en Alaska, 13 ans après le naufrage de l'Exxon Valdez, en dépit d'un effort de nettoyage de 3 milliards$ US, le pétrole est encore présent sur les plages.

Enfin, le navire lui-même peut causer des dégâts des années après avoir sombré, rappelle au service d'information de la revue Nature le biochimiste britannique John Craft, de l'Université de Glasgow (Écosse). A la fin de l'an dernier, une série de mystérieuses taches noires, qui avaient atteint les côtes de Californie par intermittence, durant les années 90, ont finalement pu être reliées à un navire qui avait coulé en... 1953. Et un navire de guerre coulé pendant la Seconde guerre mondiale au large de l'Écosse continue, de temps en temps, de laisser fuir une partie de son pétrole.

Et dans ce dernier cas, il ne s'agit que du pétrole qui lui servait de carburant. Le Prestige, lui, avait toute une cargaison de mazout, désormais à la merci des fonds marins...

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