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Le 15 janvier 2003


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Une encyclopédie vivante grâce à Internet

(Agence Science-Presse) - La tâche est ambitieuse, et le mot est faible. A l'heure actuelle, 1,7 million d'espèces vivantes ont été recensées. On estime qu'il pourrait y en avoir de 10 à 100 millions. Et voilà qu'un vaste programme mettant à profit l'Internet se donne pour mission d'achever le "recensement" d'ici 25 ans.

Ce n'est pas qu'une lubie de biologistes en manque de loisirs: il devient très difficile de faire des prédictions réalistes sur l'avenir d'un écosystème quand on n'en connaît pas la totalité de ses habitants. Et au rythme où disparaissent certaines espèces de plantes, d'animaux ou d'insectes, certaines auront été rayées de la carte avant qu'on ait eu le temps de les recenser.

Il n'y a pas si longtemps, recenser des dizaines de millions d'espèces encore inconnues serait apparu irréaliste. Mais deux progrès fulgurants ouvrent soudain de nouveaux horizons: Internet et les technologies de séquençage des gènes, qui nous ont donné ces dernières années la carte des gènes humains et celle des gènes de dizaines d'autres bestioles.

Comme le rappelle une analyse publiée dans la dernière édition de la revue Nature, la tâche est d'autant plus vaste que ce sont les espèces les plus difficiles à trouver qui sont encore mal recensées: les insectes à eux seuls, dont on connaît pourtant un million d'espèces, pourraient en compter jusqu'à 30 millions (en fait, on les connaît si mal que les estimations oscillent entre 3 et 30 millions!). Parmi les autres bestioles de moins de 10 millimètres de long, on recense quelque 20 000 espèces de nématodes (des vers), sur un total possible d'un million. Et quant aux bactéries, les plus pessimistes croient possible qu'on ignore jusqu'à 99% de leurs représentants.

Du côté des grosses bestioles en comparaison, les vertébrés en particulier, les experts estiment que la liste est essentiellement complète, ce qui n'exclut pas quelques découvertes surprises ici et là.

On peut comprendre l'utilité des technologies du décodage du gène, qui permettent de distinguer plus efficacement des espèces qui, à l'oeil nu, ont plutôt l'air semblables. Mais que vient faire Internet là-dedans?

Le partage des tâches, bien sûr, explique David Hillis, de l'Université du Texas, l'un des responsables du programme international All Species Foundation, qui s'est donné cette tâche de recenser l'ensemble du monde vivant au cours du prochain quart de siècle. S'il fallait s'en tenir aux vieilles méthodes, expliquait récemment à la BBC Lord May, président de la Société royale, il faudrait 500 ans pour compléter ce "catalogue". En s'y mettant maintenant, on aura vers l'an 2025 un outil qui sera, pour l'écologie et l'étude de la biodiversité, l'équivalent de ce que la carte du génome humain sera pour la génétique et la médecine des prochaines décennies.

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