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Le 15 avril 2003


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Recherche nulle et négative

(Agence Science-Presse) - Une recherche qui aboutit à un résultat négatif a-t-elle de la valeur? Elle est peu spectaculaire certes, et pas commode pour le chercheur qui cherche à justifier ses subventions. Mais elle mérite autant d'égards qu'une recherche "positive".

C'est le cas par exemple du chercheur X qui cherche à démontrer l'existence d'une corrélation entre une vie sexuelle active et une plus grande espérance de vie. Et qui arrive à un résultat négatif –autrement dit, il n'arrive pas à démontrer l'existence de cette corrélation. Plusieurs croient que cette recherche devrait dès lors aller au panier. Pas du tout, s'insurgent depuis longtemps d'autres chercheurs, pour qui si ces résultats "négatifs" bénéficiaient de plus de visibilité, cela permettrait à d'autres chercheurs de savoir que des collègues à eux sont déjà passés par là.

C'est le cas, relate cette semaine Nature, de Scott Kern et Helen Colhoun. Les chercheurs "bénéficieraient grandement d'un plus grand accès aux résultats négatifs", proclament-ils –une phrase qui, en tout autre secteur de la société, ferait sourire.

Soit. Mais la science y perd-elle vraiment? Est-on capable d'évaluer combien d'années d'un doctorat ont été perdues à suivre un parcours déjà suivi par un autre chercheur? Pas vraiment, reconnaissent Calhoun et Kern. Dans certains domaines tricotés serrés –en général des secteurs de pointe, comme les cellules-souches ou la génomique comparée– un résultat négatif fait rapidement le tour de la communauté. Mais en général, "il est difficile de voir à quoi ressemble le reste de l'iceberg quand vous êtes assis au-dessus de l'eau", compare Helen Colhoun, généticienne épidémiologiste au Collège universitaire de Londres.

La prise de conscience qu'il y a bel et bien problème fait son chemin, si bien qu'au cours des dernières années, quelques revues et sites web spécialisés ont fait leur apparition, aux noms plus déroutants les uns que les autres: Journal of Negative Results in Biomedicine, Journal of Negative Observations in Genetic Oncology... Leurs succès sont mitigés, selon Nature.

Il y a toutefois une autre raison, plus prosaïque, qui pourrait pousser les scientifiques à développer l'habitude de publier leurs résultats négatifs: c'est qu'à force de ne publier que les recherches qui ont "réussi", la littérature scientifique s'en trouve biaisée: une seule recherche, en santé environnementale par exemple, qui est parvenue de justesse à démontrer un très faible lien entre une plante transgénique et un problème de santé, obtient soudain davantage de visibilité que 10 recherches qui sont arrivées à la conclusion qu'il n'y avait aucun lien!

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