Le 19 août 2003
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50 ans de déclin pour les grenouilles
(Agence Science-Presse) - Les grenouilles
difformes, avec des pattes supplémentaires en trop
ou en moins, un œil en moins, font de plus en plus
parler d'elles depuis une décennie. Mais en réalité,
le phénomène a commencé il y a 50 ans,
affirme une nouvelle étude.
Rendue publique au dernier congrès
de la Société écologique américaine,
l'étude, qui s'est penchée sur des collections
d'amphibiens préservées dans sept Etats des
Etats-Unis, vient en fait confirmer une étude québécoise
qui, il y a quelques années, avait également
conclu que que la catastrophe qui semble frapper les grenouilles
de toutes les régions du globe avait commencé
il y a plus longtemps qu'on ne le croyait.
Et on n'est toujours pas sûr de la cause:
en Amérique du Nord, l'atrazine, l'un des herbicides
les plus utilisés dans les banlieues, est indubitablement
responsable d'une partie des malformations, mais il y a
des régions du globe où on constate un déclin
des populations de grenouilles, et où l'atrazine
ne peut pas être blâmé. D'autres scientifiques
ont, au fil des ans, pointé le rayonnement ultra-violet
accru causé par le rétrécissement de
la couche d'ozone, un champignon ou d'autres parasites.
L'équipe dont il est question ici doit
paraître dans l'édition de décembre
de Conservation Biology. Dirigée par l'écologiste
Pieter Johnson, elle a permis d'identifier un ver (nématode)
qui s'incruste dans les poumons du tétard, et semble
capable, à partir de ce Q.G., d'entraîner toute
une série de malformations.
L'avantage de cette explication, c'est qu'elle
peut être liée à des malformations vieilles
de 50 ans, voire à des malformations que des naturalistes
signalaient dès le début des années
1700. Mais même si on devait s'apercevoir que le ver
en question est également présent dans d'autres
régions du globe, cela n'expliquerait pas pourquoi
le rythme des malformations et des décès s'est
accéléré à ce point à
la fin du XXe siècle…
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