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Le 29 septembre 2003


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L'Europe dans la Lune

(Agence Science-Presse) - Les Européens ont lancé leur première mission vers la Lune. Tôt dimanche matin, 28 septembre, l'engin spatial SMART-1 est parti de la base spatiale de Kourou, en Guyane française, à bord d’une fusée Ariane-5.

SMART-1 (Small Missions for Advanced Research in Technology), aura pour but de chercher des traces d’eau sous forme de glace près des pôles de la Lune et de dresser une carte détaillée des minéraux et éléments chimiques à la surface, permettant d'en savoir plus sur l'origine de l'astre lunaire.

Mais SMART-1 servira surtout comme prototype, théâtre d'expérimentation de plusieurs nouvelles technologies qui augurent des futurs vols spatiaux. Son système de navigation lui permettra ainsi de naviguer de façon autonome; il communiquera ses données à la Terre par rayon laser; il sera aussi muni d’un spectromètre à rayons X ultra compact pour l’analyse de la surface lunaire. Enfin, l’engin sera propulsé uniquement par un moteur ionique: c'est-à-dire qu'il se déplace en expulsant un faisceau de particules chargées, nommées ions; un mode de propulsion alimenté par des panneaux solaires.

Ces technologies de pointe ont allégé considérablement l'engin: un mètre cube à peine pour un poids de 367 kilos, ce qui a permis de partager la fusée Ariane 5 avec deux autres satellites; la miniaturisation des équipements a permis d’amener plus de matériel scientifique; enfin, le moteur ionique ne nécessite pas, au contraire des moteurs chimiques classiques, d'énormes réserves de carburants. Du coup, une mission qui coûte le cinquième d'une mission comparable (110 millions d'Euros), selon l'Agence spatiale européenne... Donc plus de science pour moins d’argent!

Mais SMART-1 va prendre son temps: alors que les missions Apollo d'il y a 30 ans mettaient trois jours à parcourir la distance Terre-Lune, l'arrivée en orbite lunaire de cette sonde n'est prévue que dans 16 mois, après avoir fait plusieurs fois le tour de la Terre suivant une spirale de plus en plus large. Le moteur ionique est très économique et si, sur de grandes distances, il permettra de gagner du temps (Terre-Mercure par exemple, objectif de la sonde européenne Bepi-Colombo qui, à la fin de la décennie, pourrait elle aussi utiliser un moteur ionique), il n'en est pas de même sur de courtes distances. SMART-1 restera ensuite en orbite lunaire pendant six mois.

Note: Ce texte a été mis en ligne le 29 septembre. Une erreur factuelle ("un cinquième d'une mission comparable") a été corrigée le 15 octobre.

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