
Le 6 avril 2004

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Le réacteur à fusion est sur la glace
(Agence Science-Presse) - Celui qu'on qualifie
de "plus important projet scientifique du monde depuis la
station spatiale" est toujours sur la glace. Raisons
politiques ou scientifiques? Nul ne le sait. Mais les nations
concernées n'ont toujours pas tranché entre
la France et le Japon.
ITER (International Thermonuclear Experimental
Reactor) doit être l'aboutissement de 50 ans de recherches
sur la fusion nucléaire, et le point de départ
de 50 autres années pour fournir, grâce à
la fusion, une énergie commercialisable et propre.
Mais le projet est toujours déchiré entre
les sites de Cadarache, dans le Sud de la France, et de
Rokkasho, au Japon (voir L'énergie
du soleil entre les mains des politiciens). Depuis décembre,
les délégations des six principaux partenaires
internationaux (Chine, Russie, Japon, Corée du Sud,
Union européenne et Etats-Unis) se sont rencontrées
à trois reprises (la dernière, à Vienne,
à la mi-mars), ont négocié et proposé
des compromis. En vain.
En fait, selon la revue américaine
Science, ils en sont arrivés au point où
"les chercheurs se demandent quoi faire". Il s'agit d'un
projet de 5 milliards$ pour lequel les ingénieurs
auraient dû commencer à prendre des décisions
dès l'automne dernier, si l'échéancier
avait été respecté; et bien des choix
techniques dépendent du choix du site -tenir compte
de davantage de risques de séismes à Rokkasho,
ou de plus longs déplacements pour acheminer les
composants à Cadarache. Plus les délais s'étirent,
plus difficile il sera de rassembler ces experts en physique
et génie nucléaire qu'on ne trouve pas à
tous les coins de rue...
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