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Le 10 août 2004


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La course hommes-femmes

(Agence Science-Presse) - L'écart entre hommes et femmes, dans les sports de compétition, va-t-il un jour disparaître, ou bien représente-t-il une réalité biologique à laquelle nous n'échapperons jamais?

La question revient régulièrement sur le tapis, parce que régulièrement, on a l'impression qu'il se trouve un sport où une femme bat un record qui la rapproche un peu plus du record masculin. Ainsi, la Britannique Paula Radcliffe qui, en 2003, courut le marathon de Londres en 135 minutes, battant de deux minutes son propre record.

Et pourtant, les statistiques disent le contraire. Depuis environ 15 ans, les femmes semblent avoir atteint un plateau, qui se situe à environ 90% du niveau atteint par les hommes. Selon les experts cités par la revue américaine Science dans le cadre d'un dossier spécial consacré au sport, l'hypothèse suivant laquelle les femmes pourront un jour courir aussi vite que les hommes demeure improbable –du moins, "tant qu'elles auront un corps de femme".

Qu'est-ce qui leur manque? Premièrement, la testostérone, une hormone qui, entre autres choses, donne un sérieux coup de pouces aux muscles des hommes et à leur capacité en oxygène: 3,5 litres par minute, contre 2 litres par minute pour les femmes, selon Stephen Seiler, de l'Institut de la santé et du sport de Norvège.

Deuxièmement, la corpulence: les hommes ont davantage de muscles et un plus gros cœur, par rapport à la taille de leur corps; cela signifie que, même si le cœur d'une femme peut pomper le même volume de sang que celui d'un homme, il lui faut pour cela travailler plus dur.

Toutefois, il y a quelque chose de curieux: si, depuis 15 ans, l'écart homme-femme dans la course à pied n'a pas diminué –il aurait même augmenté, selon Seiler, si l'on ne tient compte que des records– il existe une discipline, une seule, où les femmes ont continué de se rapprocher des hommes: le marathon.

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