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Le 16 février 2004


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L'Exxon Valdez, 15 ans plus tard

(Agence Science-Presse) - Après le déversement catastrophique du pétrolier Exxon Valdez il y a une quinzaine d’années en Alaska, diverses mesures avaient été prises pour limiter l’impact écologique. Une étude démontre que cet impact néfaste se fait encore sentir...

L’étude menée par des chercheurs de l’Université de Chapel Hill en Caroline du Nord et dirigée par le spécialiste de sciences marines Charles H. Peterson, montre en effet que, malgré toutes les mesures pour nettoyer les berges, de grandes quantités de pétrole sont demeurées confinées dans les sédiments sous la surface du sol, près des plages. Là, ce pétrole, protégé de l’action des vagues, de la lumière ou des bactéries, a gardé sa toxicité pendant plus d’une décennie. Ainsi, l’exposition chronique au pétrole, à l’embouchure des estuaires, a augmenté substantiellement le taux de mortalité chez les œufs des saumons pendant plus de quatre années.

On parle pourtant de concentrations d’hydrocarbones polycycliques aromatiques de seulement quelques parties par milliards. Cette découverte nécessite donc de réévaluer les risques écologiques liés aux marées noires: jusqu’alors, les taux considérés comme mortels étaient 1000 fois plus élevés…

De plus, la mort de plus de 250 000 oiseaux marins, de milliers de mammifères et d’innombrables poissons et crustacés, dans les mois suivant la catastrophe, a perturbé la chaîne alimentaire pendant de nombreuses années. Les mammifères marins et les canards ont été empoisonnés après s’être nourris d’invertébrés eux-mêmes contaminés par les pétroles enfouis dans les sédiments. Des espèces telles l’otarie, le canard harlequin et l’épaulard, ont subi d’énormes pertes à long terme. Même les survivants chez les saumons ont subi des séquelles qui ont augmenté indirectement leur taux de mortalité dans la phase ultérieure de leur vie.

C'est ce que les biologistes appellent l’effet en cascade.

De quoi obliger à une étude plus approfondie des effets de doses même minimes de toxines. Surtout si on se rappelle que, dans les pays développés, les populations rejettent chaque année l’équivalent d’un Exxon Valdez de pétrole pour chaque tranche de 50 millions d’habitants. Et que la toxicité des contaminants perdure pendant plus de 30 ans...

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