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Le 19 avril 2004


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La planète qui détourne la lumière

(Agence Science-Presse) - Comme le savent tous ceux qui sont déjà tombés sur le derrière, la gravité est une force très puissante. Mais saviez-vous qu'elle est si puissante qu'elle peut faire dévier un rayon de lumière? C'est ainsi qu'une planète massive vient de se trahir.

Depuis 1995, la majorité des planètes découvertes autour d'autres étoiles ont été détectées (et non photographiées) parce qu'elles font très légèrement "vibrer" cette étoile en lui tournant autour. Dans quelques cas, on a cru pouvoir détecter leur présence parce qu'elles ont très légèrement occulté la lumière de cette étoile en lui passant devant.

Or, dans le cas de la dernière en lice, c'est différent: sa masse est telle qu'elle détourne très légèrement la lumière de son étoile, et c'est ce que des astronomes ont pu observer grâce à une technique appelée microlentille gravitationnelle. Une technique qui n'est pas nouvelle, à proprement parler: Einstein avait été le premier à postuler que la lumière puisse être infléchie par un corps céleste très lourd. Cette théorie est d'ailleurs le coeur même de la théorie des trous noirs, eux dont la force gravitationnelle est si forte que même la lumière ne peut s'en échapper.

Mais de la théorie à la pratique il y a souvent un pas de géant. Pour détecter cette planète –leur premier indice remonte à juin dernier– Ian Bond et son équipe de l'Observatoire royal d'Edimbourg, en Écosse, ont dû y travailler depuis des années –et bien d'autres équipes d'astronomes planchent aussi là-dessus depuis plus d'une décennie. Quelques fausses alertes ont précédé cette annonce-ci, mais elles n'ont jamais été jugées "définitives" par leurs collègues astronomes.

Dans ce cas-ci, les découvreurs ont eu pour eux trois avantages: il s'agissait d'une planète massive, au moins une fois et demi la taille de Jupiter; son étoile était toute petite, une naine rouge. Enfin, il faut que la planète passe exactement entre son étoile et la Terre, si on veut espérer "voir" l'infime courbure dans le rayon de lumière.

La microlentille gravitationnelle est une technique d'autant plus prometteuse que les autres techniques commencent à atteindre leurs limites: les vibrations d'une étoile provoquées par une planète qui lui tourne autour ne sont détectables, avec nos instruments les plus avancés, que jusqu'à environ 170 années-lumière. Or, cette nouvelle planète est située à 17 000 années-lumière.

En principe, affirme Ian Bond, il serait même possible de détecter des planètes aussi petites que la Terre. Mais en principe seulement. Il faudra avant cela avoir des télescopes encore plus puissants et affiner les programmes informatiques qui doivent passer au crible des tonnes de données avant d'en dégager "la" variation fatidique qui indique la présence de cette planète tant espérée.

 

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