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Le 15 février 2005


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Changements climatiques: y en a eu beaucoup

(Agence Science-Presse) - L'histoire des 2000 dernières années est marquée par davantage de changements climatiques qu'on ne le pensait, révèle une nouvelle étude basée sur une nouvelle méthode d'analyse des données.

Une étude qui tombe pile, ne s'en cachent pas les chercheurs, pour satisfaire les enviro-sceptiques: ah, ah, on vous l'avait bien dit, que les variations climatiques pouvaient être le fait de la nature, et non de l'homme.

Jusqu'ici, la courbe des changements climatiques des deux derniers millénaires ressemblait à un bâton de hockey: des températures relativement stables pendant 1900 ans (avec quelques soubresauts ici et là), suivies d'une hausse soudaine au XXe siècle. Or, selon la nouvelle étude, signée par Anders Moberg et ses collègues de l'Université de Stockholm, en Suède, le graphique ressemble plutôt à celui d'un sismographe. Les changements climatiques, notamment ceux du Moyen âge, auraient été plus abrupts qu'on ne l'avait évalué.

Faut-il en tirer une leçon pour le présent? Oui et non, parce que la hausse des températures du dernier siècle demeure tout de même beaucoup plus abrupte que toutes les précédentes, même en adoptant le modèle de Moberg.

Son équipe a utilisé une combinaison d'indicateurs (carottes de glace, cercles des arbres, sédiments, etc.), pour évaluer la température moyenne décennie par décennie, mais surtout –c'est là la nouveauté de sa méthode– s'est concentrée sur un seul de ces indicateurs lorsqu'il était reconnu être le plus fiable pour une période donnée ou un intervalle précis (les ronds des arbres pour les variations saisonnières, par exemple).

Les études précédentes parlaient d'une variation maximale d'un demi-degré au cours du dernier millénaire (ce qui veut dire qu'au plus creux du Petit âge glaciaire, soit les années 1200-1400, les températures étaient d'un demi-degré plus basses que la période de référence, les années 1960-1990). Moberg et son équipe, eux, parlent d'une variation atteignant un degré, et leur approche servira sûrement, d'ici peu, à beaucoup d'autres équipes travaillant en ce moment à reconstituer le climat passé d'une région ou d'un continent.

Sauf que depuis un siècle, c'est déjà un degré qu'on a gagné et dépendamment des estimations, on s'acheminerait vers un deuxième degré d'ici 2020, ou 2040, ou 2050. À l'échelle d'une planète, un tel changement en moins d'un siècle et demi est énorme, et affaiblit considérablement la position de ceux qui s'appuient sur la nature pour expliquer le réchauffement actuel.

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