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Le 26 avril 2005


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Le virus Marbourg engendre la violence

(Agence Science-Presse) - L'inquiétant virus Marbourg, ce cousin du moins inquiétant virus Ebola, continue de se répandre. Et il vient de se découvrir un nouvel allié: les coutumes locales, qui ont conduit certains travailleurs de la santé à devoir fuir sous des jets de pierres.

Le virus (voir la manchette du 11 avril) se transmet par contact direct avec les fluides corporels: par exemple le sang. Et quand le corps meurt, le virus ne meurt pas avec lui, de sorte que la manipulation d'un cadavre, si elle n'est pas faite dans des conditions d'hygiène adéquates, peut transmettre le virus. Il est en théorie facile de contenir le virus: mais dans les conditions de pauvreté qui sont celles de la province d'Uige, dans le Nord de l'Angola, stérilisation, masques chirurgicaux et body bags, appartiennent à un autre monde.

C'est pourquoi l'accueil que les gens de cette province ont réservé aux travailleurs humanitaires garantit qu'il y aura d'autres morts: débarqués de leurs lointains pays avec leurs habits blancs et leurs masques respiratoires en tentant de convaincre les responsables locaux qu'il faut répandre de la chaux sur les cadavres et ne surtout pas les laver avant de les enterrer, comme le veulent leurs coutumes, ils ont été accueillis avec hostilité, parfois chassés avec des pierres.

Les revues Nature et Science rapportent que les organismes humanitaires, dont Médecins sans frontières, ont rapidement recruté deux anthropologues ainsi que des enseignants pour adoucir l'approche auprès des familles, tandis que des chefs religieux ont été mis à contribution pour répandre l'information. Un groupe de musique traditionnel dont l'un des membres est mort à cause du virus a composé une chanson appelée Marbourg.

Mais aux coutumes locales, il faut ajouter la méfiance face à ces étrangers venus de nulle part: d'autant plus que, jusqu'ici, aucun des patients malades placés en isolation n'en est ressorti vivant. Le taux de décès dépasse les 80%, soit davantage que lors de précédentes poussées du virus.

Le nombre officiel de morts, selon l'Organisation mondiale de la santé, dépasse les 230 depuis la mi-avril. Mais les épidémiologistes étrangers qui parcourent les cimetières à la recherche des sépultures récentes, se doutent qu'il doit y avoir bien plus de gens qui ont été enterrés au cours des dernières semaines sans que quiconque, dans leur famille, n'ait même pensé qu'il puisse s'agir d'un virus qui attire en ce moment l'attention du reste de la planète.

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