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semaine du 14 novembre 2005



La vraie peur de la grippe aviaire

Ce dont il faut avoir peur, ce n'est pas de cette succession de "premiers cas" de la grippe aviaire en Grèce, en Roumanie ou au Koweït. C'est plutôt d'une grippe aviaire à présent décrétée "hors de contrôle" en Chine. Pour que le gouvernement chinois lui-même reconnaisse avoir perdu le contrôle, il a fallu que ça devienne grave.

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Ce sont trois nouvelles résurgences de la grippe en seulement 24 heures dans la province du Liaoning (Nord-Est) ont conduit le gouvernement chinois à admettre jeudi dernier, 10 novembre, qu'un "désastre potentiel" couvait là-bas. Au moins un cas humain est également soupçonné.

On en a peu parlé à l'autre bout du monde, en Occident, les médias étant au même moment occupés à rapporter le tout premier cas, au Koweït, d'un oiseau migrateur contaminé. Dans l'ensemble du Moyen-Orient, ce cas demeure isolé à ce jour.

Situation autrement plus inquiétante en Chine, où, dans l'ensemble du pays, il y a eu neuf poussées de grippe aviaire au cours du dernier mois, auxquelles les autorités ont répliqué chaque fois par un abattage massif de la volaille. Mais trois éruptions en 24 heures, en troix lieux différents, c'est plus que ce que n'importe quel gouvernement pourrait combattre: la semaine dernière, 1100 poulets en sont morts, conduisant les autorités locales à abattre 670 000 animaux et placer 116 personnes en quarantaine.

De toute évidence, cela n'a pas suffi puisque, depuis, le nombre d'animaux abattus serait passé à 9 millions dans un rayon de 3 kilomètres autour de "l'épicentre". Mais les cultivateurs prennent de vitesse les envoyés du gouvernement, selon un reportage de Radio Free Asia diffusé ce lundi, 14 novembre: effrayés à l'idée de voir débarquer les agents du gouvernement pour abattre leurs poulets, les cultivateurs... s'empressent de les vendre.

Enfin, l'état d'alerte déclenché par le ministère chinois de l'Agriculture tient aussi à l'utilisation, dans la province du Liaoning et ailleurs, de version contrefaites de vaccins, moins efficaces.

Au cours de la fin de semaine, un autre foyer a été signalé à Taïwan, tandis que des cas humains suspects étaient signalés au Vietnam, en Thaïlande et ailleurs en Chine: des experts de l'Organisation mondiale de la santé enquêteront sur ces derniers.

Toutefois, un bémol rassurant. Même à travers ces chiffres alarmants, il y a d'autres chiffres qui le sont moins: 121 personnes de la province de Liaoning, qui avaient été hospitalisées en raison de symptômes "suspects", n'avaient, en fin de compte, pas contracté le virus, a rapporté l'agence officielle Xinhua.

Ce virus, de son vrai nom H5N1, aurait tué, depuis deux ans, 150 millions d'oiseaux. Mais seulement 64 personnes, dont 42 au Vietnam (un 6e décès s'est ajouté en Indonésie en fin de semaine). Toutes l'ont attrapé à partir de volailles contaminées: aucun cas où un humain l'aurait attrapé par un autre humain n'a été découvert, en dépit de quelques fausses alertes.

 

 

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