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Le 14 novembre 2005


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Les mystères du lac Vostok, six ans plus tard

(Agence Science-Presse) - A la grande joie des exobiologistes, et au désarroi des biologistes, la Russie devrait reprendre ce mois-ci le forage du lac Vostok, un lac enfoui sous les glaces de l'Antarctique depuis au moins un million d'années.

Grande joie: parce que les exobiologistes, eux qui rêvent de découvrir de la vie ailleurs dans l'Univers, voient dans la possibilité de découvrir des formes de vie dans un endroit aussi inhospitalier que le lac Vostok, un grand pas en avant pour leur discipline.

Désarroi: parce que les biologistes arguent que s'il y a de la vie microbienne là-dessous, le fait de la mettre en contact avec le monde extérieur pour la première fois depuis plus d'un million d'années risque de la faire disparaître à jamais. Et pas seulement le monde extérieur: le premier facteur de risque, c'est le mélange de kérosène et de fréon qui est utilisé pour ce forage, seule solution connue pour empêcher le tunnel de glace de s'effondrer.

Il y a six ans que les Russes, dont une station de recherche est située juste au-dessus du lac Vostok, ont cessé le forage, le temps de peser le pour et le contre. Le tunnel s'est arrêté à 130 mètres des limites supérieures du lac, estiment-ils. S'ils reprennent leur travail cette année, avec grandes précautions, ils devraient être capables de prélever les premiers échantillons d'eau en 2007: un creusage de 50 mètres pendant "l'été" antarctique 2005-2006 (l'été là-bas débute en novembre), et une autre cinquantaine de mètres en 2006-2007.

Le lac Vostok est situé sous quatre kilomètres de glace. On connaît ses dimensions –250 kilomètres de long par 50 kilomètres de large– grâce au radar. Il est le plus grand des 145 lacs jusqu'ici détectés sous l'épaisse couche de glace qui recouvre l'Antarctique. Aucun n'a encore pu être approché par les scientifiques.

En 1998, une équipe franco-américano-russe révèle que des bactéries "dégelées" de l'Antarctique après un sommeil de 100 000 ans se sont remises à vivre et à se multiplier sans problèmes apparents. Mais cela ne permet pas de conclure sur d'éventuels micro-organismes dans un milieu aussi fermé que le lac Vostok. Lire: La vie au congélateur

 

Plus récemment:

Les mystères du lac Vostok (octobre 2004)

Les scientifiques de partout dans le monde y ont même consacré un congrès (décembre 2001)

Il n'y a pas que les biologistes et les exobiologistes qui trépignent d'impatience: les hydrologues et les glaciologues aimeraient comprendre comment et à quel moment ces lacs se sont formés, avant que le continent antarctique ne soit gelé dur. Et les climatologues croient que les sédiments pourraient contenir des indications sur le passé climatique de l'Antarctique (mais si les premières gorgées d'eau ne sont extraites du lac Vostok qu'en 2007, il faudra plus de temps encore avant de mettre le doigt sur des sédiments).

Par ailleurs, des chercheurs italiens suggèrent de s'attaquer plutôt au lac Concordia, un voisin du lac Vostok, question de se faire la main sur un lac moins prometteur. Mais leurs projets ont beaucoup de retard par rapport à ceux des Russes. Et les Russes sont, de surcroît, chez eux: en vertu du Traité de 1957 qui avait divisé l'Antarctique comme une tarte, ce territoire appartient aux Russes et ils ont donc le droit d'y faire ce qu'ils veulent.

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