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semaine du 22 août 2005



La grippe du poulet arrive en Europe

Encore un peu plus à l'Ouest. En deux semaines, la grippe aviaire a été signalée dans six régions de Russie, jusqu'à atteindre la région des Monts Oural, qui sépare l'Asie de l'Europe. Et les oiseaux migrateurs n'ont fait que commencer leurs voyages...

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Elément rassurant: on ignore si cette nouvelle variante est dangereuse pour les humains. Cinquante-sept personnes en sont mortes en Asie du Sud-Est, chaque fois après l'avoir contracté d'un volatile contaminé.

Mais on confirme que le virus a muté, suffisamment pour infecter, non plus seulement des volatiles comme le poulet, mais des oiseaux migrateurs, et pas qu'une seule espèce: selon l'agence de nouvelles Novosti, plus de 10 000 oiseaux sauvages et migrateurs seraient morts de la grippe aviaire jusqu'ici.

En moins d'un mois, ce virus, de son vrai nom H5N1, parti de l'extrême Est de la Sibérie, a été signalé, d'Est en Ouest, dans les régions d'Altaï, Novosibirsk, Omsk, Tyumen, Kourgan et à présent Tcheliabinsk, dans l'Oural, vaste région industrielle. Soit un déplacement de 3000 kilomètres en moins d'un mois.

Parce que la dernière région, celle de Tcheliabinsk, est davantage peuplée, les autorités russes ont choisi d'abattre des centaines d'oiseaux, un effort désespéré pour ralentir un tant soit peu la progression du virus. Ils ont également mis en quarantaine plusieurs villages. Aucun cas humain n'a encore été signalé.


La (trop) longue route vers un vaccin

Pendant ce temps, les nouvelles sont mi-chair mi-poisson pour la création d'un éventuel vaccin. Les NIH (National Institutes of Health), l'organisme qui chapeaute les fonds alloués à la recherche médicale américaine, ont annoncé plus tôt ce mois-ci que des tests préliminaires sur 452 personnes étaient encourageants.

Le problème, c'est que pour protéger ces personnes de l'infection, il a fallu deux doses du vaccin (90 microgrammes chaque fois, à quatre semaines d'intervalle), ce qui est beaucoup.

Les critiques ont promptement fait le calcul: si une épidémie devait vraiment apparaître, une telle dose nécessiterait la production de centaines de millions de vaccins dans un délai très court (quelques mois); c'est au-delà des capacités de quelque consortium pharmaceutique que ce soit.

"Avoir besoin de deux doses est le pire des scénarios possible", a expliqué au service d'information de la revue britannique Nature le chercheur principal à la division virologie de l'Institut britannique des normes biologiques. "Vous n'irez pas très loin avec ça."

D'après les chiffres cités par Nature, l'ensemble du système de production de vaccins aux Etats-Unis peut accoucher de 180 millions de doses saisonnières. Si l'ensemble de ce système était détourné vers la seule production du vaccin contre la grippe aviaire dont il est question ici, il ne pourrait en produire que pour 15 millions de personnes, soit à peine 5% de la population.

A lire aussi:

Grippe aviaire: notions de base

Grippe aviaire: un vaccin est en route, mais qui va payer? (31 mai 2005)

Le retour du retour du retour de la grippe du poulet (16 août 2004)

L'incompétence du poulet (2 février 2004)

Le vaccin

Plus d'une demi-douzaine de laboratoires à travers le monde y travaillent.

Le vaccin annoncé ce mois-ci (voir texte ci-joint) a été mis au point par la compagnie Sanofi Pasteur dans ses laboratoires de Swiftwater, Pennsylvanie.

Le gouvernement américain en a déjà acheté 2 millions de doses, mais cela ne protégerait que 450 000 personnes, selon la compagnie.

Le vaccin est basé sur la souche de H5N1 isolée sur un patient vietnamien en 2003.

La conclusion s'impose: il faut produire un vaccin qui fonctionne à de plus faibles doses. Et à la vitesse où se déplacent les oiseaux migrateurs, c'est urgent.

Pascal Lapointe

 

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