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 Le 20 mars 2006  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      Mers plus chaudes, ouragans plus forts (Agence Science-Presse) - Des océans 
                      plus chauds sont bel et bien une cause d'ouragans plus dévastateurs. 
                      Une analyse des données climatiques vient de le confirmer: 
                      Katrina n'était qu'un avant-goût.  En fait, le gros de cette nouvelle remonte 
                      à l'été dernier: dans le cadre de deux 
                      études indépendantes parues à quelques 
                      semaines d'intervalle (voir 
                      ce texte), deux équipes étaient arrivées 
                      à deux conclusions concordantes:  - au début des anneés 1970, 
                        le nombre d'ouragans atteignant les catégories 
                        4 ou 5 (soit des vents de plus de 200 kilomètres 
                        à l'heure) était d'une dizaine par année; 
                        aujourd'hui, il dépasse la quinzaine;  - la puissance totale relâchée 
                        par un ouragan (calcul complexe basé sur les vents 
                        les plus violents) a augmenté de près de 
                        50% depuis 1960.  Ce que la nouvelle analyse des données 
                      ajoute à ce portrait, c'est que de tous les facteurs 
                      susceptibles d'accroître le nombre d'ouragans violents, 
                      le seul qui montre une forte corrélation, c'est la 
                      température à la surface de l'eau. L'augmentation 
                      de cette température depuis 1970 accompagne 
                      clairement une augmentation du nombre d'ouragans violents. 
                     Or, si ces ouragans violents sont d'ores et 
                      déjà plus nombreux, on peut en déduire 
                      qu'ils vont être encore plus nombreux dans l'avenir, 
                      à mesure que le climat va se réchauffer. Les auteurs de cette nouvelle étude, 
                      à l'Institut de technologie de Georgie (Atlanta), 
                      étaient derrière l'une des deux études 
                      parues l'été dernier. Ils avaient à 
                      ce moment été critiqués pour avoir 
                      établi une corrélation entre la hausse de 
                      la température et la hausse du nombre d'ouragans: 
                      on leur avait fait valoir que, bien que leur déduction 
                      semblait logique, plusieurs autres facteurs que la température 
                      pouvaient influencer ce phénomène complexe 
                      qu'est un ouragan.  Les chercheurs sont donc retournés 
                      devant leurs ordinateurs et ont isolé ces autres 
                      facteurs un à un, pour finalement en arriver à 
                      ne retenir comme unique facteur déterminant, que 
                      la température à la surface des eaux. Leur 
                      nouvelle étude est parue dans Science. Capsule 
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