| Semaine du 1er mai 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Si vous avez séché vos cours de biologie, la nouvelle suivante semblera complexe, mais elle est révélatrice de ce qui nous attend, quand on aura fini de se passionner pour les gènes : la passion pour les protéines. C'est que, rattachés à ces dizaines de milliers de gènes, il y a des protéines, dont les généticiens commencent à se rendre compte qu'elles sont autant, sinon plus, importantes que les gènes. Et lorsqu'on aura terminé le catalogage des gènes, il faudra bien se lancer dans celui des protéines. C'est déjà commencé : une équipe de l'Université Stanford, en Californie, vient d'annoncer avoir décodé la structure de " la plus importante protéine de la biologie ". " Elle fournit la base pour comprendre toute l'activité des gènes dans les cellules d'eukaryotes ", déclare Roger Kornberg, professeur de biologie structurelle à l'Ecole de médecine de cette université, co-auteur, avec une dizaine d'autres chercheurs, d'un article qui fait la Une de la dernière édition de la revue Science. La protéine s'appelle Pol II. Elle est, en termes simples, le premier maillon à ressortir clairement de cette chaîne de montage qui va du gène jusqu'à la protéine. La tâche de Pol (pour polymérase) II est de recopier fidèlement des gènes de l'ADN vers l'ARN : une étape essentielle pour que de l'information soit transférée du gène jusqu'à la protéine. C'est en effet l'ARN qui, dans nos cellules, joue le rôle de " messager " des gènes. C'est par lui que passent les ordres : quel gène doit faire quoi et qui doit aller où. C'est donc une partie fondamentale du processus, et cela, le décodage du génome humain, parce qu'il ne se concentre que sur les gènes, ne peut pas le révéler. Il a fallu cinq ans de travail uniquement pour dresser la carte de cette seule protéine. Imaginez un million... Retour au sommaire des capsules
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