Semaine du 3 avril 2000

En manchette cette semaine:
Ceci n'est toujours pas un clone


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour à la page d'accueil


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Retour au sommaire des capsules

Un cousin de moins en moins cousin

(ASP) - Une deuxième analyse de l'ADN d'un homme du Néandertal semble confirmer que celui-ci n'est pas de notre famille. Ce qui va relancer la controverse sur ce que Néandertaliens et Homo Sapiens ont bien pu faire, pendant les milliers d'années où ils se sont voisinés...

" Nous ne pouvons trouver aucune preuve qu'un bagage génétique ait été transmis des Néandertaliens aux humains modernes ", conclut dans une entrevue à la BBC le Britannique William Goodwin, co-auteur d'une étude qui a été menée en bonne partie par une équipe russe, à partir des restes d'un individu mort dans le Caucase il y a 29 000 ans. Autrement dit, son bagage génétique -son ADN- et le nôtre sont trop distincts pour qu'on puisse le qualifier de "cousin".

Une autre analyse de l'ADN d'un autre homme de Néandertal, dont nous parlions il y a trois ans, était arrivée à la même conclusion, et cette nouvelle étude vient donc renforcer cette conclusion.

La tendance allait pourtant dans le sens contraire : depuis un siècle et demi que le premier squelette de ce "pré-humain", comme on l'appelait à l'époque, avait été déterré, en France, les scientifiques étaient de plus en plus nombreux à admettre que les Néandertaliens étaient probablement nos plus proches cousins, une branche de l'espèce humaine qui s'était mystérieusement éteinte il y a 30 000 ans. Plus récemment, constatant le fait que des Néandertaliens avaient vécu au Proche-Orient et en Europe dans les mêmes régions que l'Homo Sapiens, et ce pendant au moins 10 000 ans, les anthropologues en étaient venus à suggérer qu'il n'y avait peut-être même pas eu de disparition : les deux groupes se seraient mélangés, métissés, et les gènes de l'Homo Sapiens auraient simplement dominé ceux du cousin.

Sauf que l'étude de cette semaine, que publie la revue Nature, contredit cette dernière hypothèse. L'ADN de cet individu -un enfant- montre très peu de différences avec celui de l'autre Néandertalien, même s'il avait vécu à des milliers de kilomètres. Et à l'inverse, l'ADN de cet enfant montre très peu de ressemblances avec les humains modernes, qu'ils soient Européens, Africains, ou Asiatiques.

Cela n'exclut pas qu'il ait pu y avoir certains "mariages" entre les deux espèces. Mais si tel est le cas, ils ont dû être très rares, et ne pas laisser de traces durables.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Ì-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Ì...

La Qu®te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire