Semaine du 3 juillet 2000

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Le jour G (suite)

(ASP) - Tout le monde l'avait dit bien longtemps à l'avance : lorsqu'aura été complétée cette première carte du génome humain, le vrai travail commencera. " Work in Progress ", pour reprendre l'expression anglophone : c'est exactement ce qui est ressorti des nombreux commentaires recueillis depuis la semaine dernière.

"Francis Collins et ses collègues à la tête du projet public Génome humain méritent des éloges, pas seulement pour leur science, mais pour leur ouverture, leur discipline, leur perspective internationale et leur approche systématique. Ceci représente sûrement un modèle à suivre pour de futurs grands programmes en biologie." C'est le commentaire qu'a publié en éditorial Nature, dans son édition suivant de quelques jours l'annonce officielle. Un commentaire qui, lui aussi, est d'emblée tourné vers l'avenir : il faut que cet esprit de coopération internationale, de partage des données (en bonne partie grâce à Internet), se poursuive au même rythme, au fur et à mesure que la médecine plongera dans cette nouvelle masse de données.

Certes, l'annonce de la semaine dernière, avec la participation des Bill Clinton et Tony Blair, était bien plus politique que scientifique : il reste des trous à combler dans notre connaissance du génome humain (entre 3 et 10%, selon les estimations), de sorte que cette " annonce " conjointe aurait pu avoir lieu aussi bien il y a un mois que dans un mois. Le 26 juin ne marque le franchissement d'aucune "frontière" symbolique. "Mais ce fait, poursuit Nature, ne devrait pas nous empêcher d'émettre des félicitations qui étaient déjà méritées." Ne serait-ce que pour mettre fin aux sempiternelles histoires de conflits entre le secteur public et la compagnie Celera, il fallait une annonce commune, une sorte de trêve dans cette "guerre".

Peut-être parce que personne n'aurait plus prévoir, il y a seulement 10 ans, que le génome humain serait cartographié aussi vite (il a tout de même fallu y mettre 300 millions $ US), personne ne semblait avoir, la semaine dernière, d'idée précise sur les étapes suivantes. On sait, bien sûr, que les experts tenteront d'attribuer à chaque gène un rôle précis -on appelle leur discipline la génomique- et que d'autres experts -on appelle leur discipline la protéomique- tenteront d'attribuer au million de protéines produites par nos gènes un rôle tout aussi précis. Mais par où commencera-t-on, quelles seront les premières découvertes spectaculaires attribuables à ces nouvelles données? Nul ne peut le prévoir, sinon que ces "découvertes spectaculaires" risquent de s'étaler sur des décennies. En fait, il est d'autant moins possible de faire des prévisions que, déjà, bien avant qu'on ait complété le tour du génome, d'autres scientifiques avaient, depuis des années, identifié les gènes responsables de telle et telle maladie. Le " work in progress " est donc en cours depuis déjà un bon bout de temps, sans qu'on ait eu besoin de quelque annonce politique que ce soit...

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