| Semaine du 4 septembre 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Et un génome, un! Celui-là aussi est beaucoup moins prestigieux que le génome de l'humain, mais on peut d'ores et déjà en voir les applications pratiques : la bactérie Pseudomonas aeruginosa est l'une des trois principales causes d'infections dites opportunistes chez les humains. La publication de son génome dans la dernière édition de la revue Nature pourrait donc contribuer à identifier de nouvelles cibles pour des traitements contre ces infections. Cette bactérie est par exemple la principale cause de mortalité chez les victimes de fibroses cystiques : elle se loge dans leurs poumons et les détruit lentement. Elle s'attaque également aux patients dont le système immunitaire est fragile: entre autres, les victimes du sida. Elle est partout autour de nous, dans les lacs, le sol, et même dans les réserves d'eau, attendant de pouvoir attaquer un organisme affaibli. Et pour couronner le tout, elle est résistante aux antibiotiques. On comprend mieux alors l'intérêt de séquencer son bagage génétique : c'est la seule façon dont on dispose peut-être de comprendre ses mécanismes d'attaque et, qui sait, de la combattre. Avec ses 5570 gènes et ses 6,3 millions de paires de base, c'est le plus important génome d'un microbe responsable d'une quelconque maladie à avoir été séquencé jusqu'ici. Il n'aura fallu à Maynard Olson et ses collègues du Centre du génome de l'Université de Washington, que trois ans pour mener le travail à son terme, en partie grâce à la stratégie mise au point par le controversé Dr Craig Venter dans le séquençage du génome humain. Retour au sommaire des capsules
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