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La vie sexuelle des ours polaires
(ASP) - Il existe une île, dans l'extrême Nord
de la Norvège, où on vient de découvrir
qu'au
moins un ours polaire sur 100 possède les organes des
deux sexes.
En termes savants, on appelle ça un hermaphrodite.
Et ça n'est pas un accident de la nature très courant:
dans plusieurs parties du monde, où de semblables phénomènes
ont été notés, l'exposition à des
contaminants chimiques a déjà été
pointée du doigt comme responsable. Dans le cas des ours
de l'Ile Svalbard, les contaminants en question seraient les
BPC (biphényles polychlorés).
C'est la première fois qu'on découvre autant
d'hermaphrodites dans l'Arctique. Sur les quelque 3000 ours polaires
de la région, on estime que 1,2% seraient affectés.
Jusqu'au début des années 90, les BPC étaient
largement utilisés dans les équipements électriques.
Devant le nombre croissant de preuves quant à leurs impacts
négatifs sur l'environnement, de nombreux pays ont interdit
leur production. Mais dans le cas d'un environnement où
la chaîne alimentaire est réduite au strict minimum,
comme le Grand Nord, il suffit qu'une portion importante de ces
BPC aient jadis fui pour qu'on en retrouve encore des traces,
plusieurs années plus tard. Ainsi, ils pourraient par
exemple se loger dans le gras des phoques; et les ours raffolent
des phoques...
On mesure encore très mal l'impact que les BPC ont
sur l'organisme d'un ours polaire, et cette dernière découverte
n'est sans doute qu'un maillon d'un plus vaste ensemble, pas
très rassurant...
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