| Semaine du 6 mars 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - La schizophrénie fait davantage de dégâts chez les hommes que chez les femmes. Une étude suggère que la cause réside dans le cerveau : celui des femmes les protègerait mieux contre les assauts de cette maladie. Les psychiatres savent en effet depuis longtemps que la schizophrénie frappe les femmes plus tardivement (en moyenne, 10 ans plus tard), qu'elle les affecte moins lourdement et que les symptômes se limitent souvent à des hallucinations faciles à traiter avec des médicaments. Il n'était pas nécessaire d'être un grand savant pour deviner que quelque chose devait distinguer le cerveau des hommes et les femmes pour expliquer cet écart. Ce " quelque chose " se situerait dans la partie du cortex responsable de l'attention et de la perception, appelée le lobule pariétal inférieur. C'est lui qui traduit les informations en provenance de nos cinq sens en une " description " de tout ce qui nous entoure. Or, ce qu'a constaté cette nouvelle étude, publiée dans l'édition de mars du American Journal of Psychiatry, c'est que ce lobule est, en moyenne, plus petit chez les gens atteints de schizophrénie. De surcroît, chez les hommes qui en sont atteints, la partie gauche du lobule est plus petite que celle de droite -alors qu'en temps normal, c'est censé être le contraire. Cette anomalie dans une région du cerveau qui sert précisément à décrire la réalité, précisément chez des patients atteints d'une maladie qui les conduit à ne pas voir la réalité telle qu'elle est, ne peut pas être une coïncidence, souligne l'auteur principal de l'étude, le psychiatre Godfrey Pearlson, de l'Ecole de médecine Johns Hopkins. " Puisque hommes et femmes ont des cerveaux différents, la maladie s'exprime différemment. Le cerveau des femmes est apparemment mieux protégé contre ce que fait la schizophrénie ". On n'en sait toutefois pas plus ce que fait, justement, la schizophrénie dans le cerveau. Mais on a maintenant une meilleure idée de l'endroit où regarder. Y compris très tôt dans l'enfance, puisque cette anomalie du cerveau est manifestement présente dès la naissance, et peut-être même avant. Retour au sommaire des capsules
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