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La plante humaine

(ASP) - Si vous savez déjà qu'on commence à introduire des gènes humains dans des animaux, vous ne serez pas surpris d'apprendre qu'on peut aussi en introduire dans des plantes. En fait, les experts n'en sont plus au stade de l'expérimentation, mais plutôt à celui de la recherche de manières de le faire plus efficacement.

Chez Monsanto, la multinationale des biotechnologies qui a tant fait parler d'elle l'an dernier -en mal- les chercheurs ont fabriqué des plants de tabac génétiquement modifiés pour exprimer une protéine, la somatotropine humaine, une hormone utilisée pour combattre une forme de nanisme chez les enfants. Le gène qui fabrique cette protéine a été introduit dans le chloroplaste, le " compartiment " qui, dans les cellules des feuilles, sert à transformer la lumière du soleil en énergie pour la plante.

Cette stratégie constitue une première, se réjouit Monsanto. Mais qu'a-t-elle de si spécial? C'est que jusqu'ici, le génie génétique avait consisté à introduire des gènes étrangers dans le " vrai " ADN, celui que l'on trouve dans le noyau de toutes nos cellules -ou de toutes les cellules des plantes- et non dans " l'autre " ADN, moins connu, celui que l'on retrouve, chez les plantes, dans ces chloroplastes. Et en quoi est-ce important? Parce que l'ADN des chloroplastes s'avère plus efficace pour entreposer un plus grand nombre de ces protéines étrangères. Et aussi, parce que l'ADN des chloroplastes ne peut pas être transféré à d'autres plantes : lorsqu'une plante se reproduit en effet, c'est-à-dire lorsqu'elle envoie du pollen aux quatre vents, ce pollen contient l'ADN de son noyau. C'est d'ailleurs là-dessus que tablent les écologistes depuis 10 ans, pour dénoncer les risques qu'une plante génétiquement modifiée ne contamine tout son entourage.

Or, si c'est l'ADN contenu dans le chloroplaste qui est modifié, les risques de contamination tombent à zéro.

Comme quoi Monsanto est toujours aussi nulle en relations publiques, elle a pris la peine de souligner cette semaine que le fait de limiter les risques de contamination n'avait jamais été son objectif avec cette recherche...

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