Semaine du 8 février 1999

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Amour-propre et vin rouge

(ASP) - C'est l'affront suprême: une étude démontre que le vin chilien est supérieur au vin français!

Du moins, pour ce qui est du niveau d'anti-oxydants -particulièrement utiles lorsque vient le temps de combattre le cancer et les problèmes cardiaques. Or, il y a déjà des années qu'on attribue le faible taux de crises cardiaques en France à la consommation élevée de vin -mais jamais personne n'avait apparemment pensé à comparer les vins entre eux. Une équipe de l'Université de Glasgow, en Ecosse -si c'était venu du Chili, on ne l'aurait pas cru- a découvert -même pas dans le cadre d'une étude sur le vin, mais au milieu d'une recherche sur les fruits et légumes!- que les taux de flavonol -un de ces fameux anti-oxydants- dans les vins chiliens étaient supérieurs à ceux qu'on peut trouver dans tous les vins français, peu importe la région.

Quant à savoir pourquoi les fruits chiliens sont si "riches" en flavonol, c'est une autre histoire. Déjà, un autre chercheur de l'Université de Glasgow s'apprête à partir pour l'Amérique du Sud, afin de creuser davantage la question -sans nul doute, au plus grand plaisir des vignerons chiliens.


Laissez Pluton tranquille!

(ASP) - L'Union astronomique internationale (UAI) a beau prétendre, depuis la semaine dernière, qu'il n'a jamais été question de "déclasser" Pluton en lui retirant son titre de planète, peu de gens sont dupes. Comme l'Agence Science-Presse le rapportait il y a un mois (le 11 janvier), il y a longtemps que des astronomes affirment que la minuscule et très lointaine Pluton (9e et dernière planète de notre système solaire, selon la dénomination officielle) appartient bien davantage à ces astéroïdes qui doivent se compter par millions au-delà de Neptune, qu'aux planètes. Sauf qu'il semble que ces discussions, rapportées il y a un mois puis étalées au grand jour, à la fin-janvier, par tous les médias du monde, en aient alarmés quelques-uns, et en particulier des Américains: Pluton, après tout, a été découverte en 1930 par un Américain, ce qui n'est pas un mince honneur, considérant que si des astéroïdes et des comètes, on en découvre toutes les semaines, des planètes en revanche, c'est pas mal plus rare.

"Laissez Pluton tranquille": tel est le message que des astronomes ont en conséquence envoyé à l'UAI -seul organisme autorisé à baptiser (ou débaptiser!) les corps célestes. La Société astronomique américaine s'est faite particulièrement virulente, arguant qu'il n'y avait "aucune raison valable pour la déclassification de Pluton". Conclusion: que l'UAI se le tienne pour dit. "Il y a neuf planètes, point à la ligne."


Le langage universel

(ASP) - La quête de la mère de tous les langages se poursuit: des linguistes proclament avoir identifié une partie de la grammaire de cette langue "originelle" (résumé de l'article, nécessite une inscription gratuite). Mieux encore, leur étude relance un autre vieux débat: ces structures "originelles" sont-elles innées ou acquises?

Le linguiste Noam Chomsky avait été le premier à énoncer cette théorie avec clarté, il y a trois décennies: selon lui, si les bébés apprennent aussi facilement quelque chose d'aussi complexe que le langage , c'est parce qu'ils naissent avec un livre de grammaire dans le cerveau. Ou, si vous préférez, avec un "sens de la grammaire" qui va au-delà des langages régionaux. Il fait donc lancé un défi à ses collègues: essayez de trouver des structures communes, des règles de base présentes dans toutes les langues, de l'arabe au zoulou. C'est ce qu'a prétendu avoir trouvé le linguiste italien Guglielmo Cinque, de l'Université de Venise, dans le cadre du dernier congrès de l'Association américaine pour l'avancement des sciences: des éléments communs à des dizaines de cultures -par exemple, l'endroit où, dans une phrase, apparaissent certains adverbes tels que "toujours" et "complètement". Ou les verbes auxiliaires (avoir, être...). Pour en arriver là, il a fallu au linguiste et à ses étudiants plonger dans le vocabulaire de quelque 500 langues et dialectes -une aventure de quatre ans.

Pour Victoria Franklin, de l'Université de Californie à Los Angeles, "les propriétés universelles qu'ils ont trouvées -ajoutées au fait que les enfants montrent une aptitude étonnante à apprendre une langue- apportent de très sérieux arguments à la théorie suivant laquelle l'espèce humaine est biologiquement dotée d'un ensemble de règles pour la communication."


La souris productrice de sperme

(ASP) - Ce n'est pas le titre d'un film porno. Des scientifiques japonais proclament avoir implanté des cellules humaines à des souris et des rats, plus précisément des cellules responsables de la production de sperme... et être parvenus à faire produire du sperme humain par ces bestioles. L'implantation aurait été réalisée en août 98, et la production aurait été détectée en janvier.

Plus remarquable encore, si cette découverte en vient à être confirmée, est que ce précieux liquide provenait d'un homme stérile. Les Japonais ne sont pas seuls: plusieurs équipes travaillent sur de semblables projets à travers le monde. Jusqu'ici, les anticorps des animaux-cobayes avaient rejeté ce, hum, "corps étranger". Les chercheurs nippons se sont donc empressés de demander à la Société nationale d'obstétrique et de gynécologie la permission de fertiliser des ovules humains avec ce sperme, afin de s'assurer de son "efficacité". Interrogé à ce sujet, le professeur Masao Miyagawa, qui a supervisé cette expérience, a déclaré qu'il revenait à la société de décider s'il fallait aller plus loin. "C'est au-delà de notre jugement", a-t-il dit.


Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai...

(ASP) - Et encore une atmosphère. La sonde Galileo vient de confirmer l'existence d'une atmosphère de dioxyde de carbone autour de Callisto, une des lunes de Jupiter. Une atmosphère très ténue, de l'ordre du millionnième de celle qu'on trouve sur Terre, mais une atmosphère tout de même.

Cette découverte ne fait que s'ajouter à la longue liste de celles qui ont marqué les trois dernières années d'étude de Jupiter. Grâce à la sonde américaine Galileo, qui tourne là-bas depuis décembre 1995, mais aussi au télescope spatial Hubble et à l'Observatoire spatial à infra-rouge (ISO), lancé en novembre 1995 par l'Agence spatial européenne, c'est un tout nouvel univers qui se révèle à nous, résume cette semaine la revue Science.

ISO a également tourné son "oeil" vers comètes et astéroïdes, de même qu'en direction de l'espace plus lointain, mais ce sont les planètes géantes, dont Jupiter, qui ont été le théâtre des plus spectaculaires découvertes. Du dioxyde de carbone, encore lui, a été détecté dans les atmosphères de Neptune, Saturne et Jupiter -dont une partie, dans ce dernier cas, constitue les "restes" de l'écrasement de la comète Shoeaker-Levy, en 1994. Enfin, c'est dans les parages de Jupiter, rappelons-le, sur une lune appelée Europe, que des scientifiques croient avoir le plus de chances de trouver un jour leurs premières traces de vie extra-terrestres.

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