Autres capsules cette
semaine
Une nouvelle compagnie pour Dolly
(ASP) - Des compagnies qui fusionnent ou qui créent une alliance,
spécialement dans le secteur florissant des biotechnologies, c'est
fort banal. Mais quand l'une de ces compagnies est celle qui a vu naître
la brebis Dolly, ça attire davantage l'attention.
Une
petite firme de biotechnologie, Geron, a acheté Roslin Bio-Med, la
compagnie de Dolly. L'entente place des chercheurs de trois secteurs-clefs
sous un même toit.
Geron est derrière cette découverte de l'automne dernier,
par laquelle il serait désormais possible de faire "pousser"
des organes en laboratoire, grâce à des cultures de cellules-souches
-des cellules d'embryons, qui ne se sont pas encore spécialisées,
et auxquelles on peut par conséquent ordonner de se transformer en
n'importe quoi. Cette technologie -encore largement théorique, bien
que le premier pas ait été franchi avec fracas- alliée
au clonage permettrait de justifier ce qu'on appelle déjà
le "clonage thérapeutique": par exemple, je fais cloner
une cellule de mon poumon pour me faire pousser un poumon qui remplacera
mon "vieux" poumon.
Les partenaires espérent que cette alliance -et, ne nous le cachons
pas, le coup publicitaire qu'elle représente- attirera d'autres investisseurs,
qui ajouteront aux 49 millions$ que Geron a mis dans la cagnotte.
Saviez-vous qu'une protéine pouvait être aussi stressée
que vous?
(ASP) - Les protéines, comme les gens, peuvent en effet être
stressées: lorsqu'il fait trop chaud, par exemple. Le "stress"
dont il est question ici n'a alors rien de psychosomatique: il n'en conduit
pas moins la jolie protéine, finement ciselée, à voir
sa structure en trois dimensions se dégrader, la rendant incapable
de faire son boulot.
Mais elle a de l'aide: un groupe d'autres protéines, appelées
les chaperons moléculaires -eh oui- détecte ces protéines
mal en point, et leur fournit un environnement plus stable, où elles
peuvent se remettre d'aplomb. Toutefois -et on arrive ici à la découverte
de la semaine- selon un article paru dans la dernière édition
de la revue Cell, il y a un côté noir à cette
aide: si la protéine mal en point est trop endommagée, le
chaperon cesse d'agir en bon samaritain et... dévore la petite. On
ne rigole pas, aux royaume des protéines...
La bosse des maths est dans le cerveau
(ASP) - Eh bien oui, la bosse des maths existe vraiment. Elle se trouve
dans le lobe frontal gauche pour ceux qui sont forts en calcul exact, et
dans les lobes pariétaux droit et gauche pour l'estimation mathématique.
Des chercheurs français et américains viennent en effet d'obtenir
les premiers indices solides de la façon dont le cerveau procède
pour calculer "par approximation" ou pour arriver au chiffre exact.
Ces deux formes de calculs activent des zones différentes du cerveau,
et semblent de toute évidence impliquer un processus mental très
différent. On croit que cette découverte pourrait permettre
d'aider les enfants qui éprouvent de la difficulté avec les
nombres. Mais pas en leur envoyant des décharges électriques
dans la bonne région du cerveau: on pense plutôt à insister
sur "l'intuition des nombres" ou "le sens des nombres",
plutôt que la capacité à calculer mentalement avec précision,
maintenant qu'on sait que l'un peut très bien se développer
sans l'autre.
Une pilule pour remplacer l'insuline?
(ASP) - Finies les piqûres pour les diabétiques? Ca paraît
trop beau pour être vrai, et pourtant, un composé extrait d'une
plante poussant dans les forêts du centre de l'Afrique semble
avoir des effets qui imitent ceux de l'insuline -le traitement que les
diabétiques doivent s'infliger toute leur vie, à coup d'injections.
L'éventuel sauveur, appelé Pseudomassaria, a été
expérimenté sur des souris, et les résultats
sont rapportés pour la première fois cette semaine -d'où
l'optimisme, qui retombera lorsqu'on s'apercevra qu'on est encore à
deux ou trois ans des tests humains.
Ce qui fait croire qu'on pourrait transformer ce composé en pilule
-chose qu'on n'a jamais pu faire avec l'insuline- c'est qu'il ne s'agit
pas d'une protéine -au contraire de l'insuline- et qu'ainsi, il pourrait
peut-être être mieux assimilé par le système digestif
du patient.
Il existe effectivement, à l'heure actuelle, des pilules pour
traiter le diabétique. Mais elles provoquent souvent de violents
effets secondaires.
Etonnamment, il y a des années qu'on connaît cette plante,
même si elle avait été précisément ramassée
dans le cadre d'une de ces expéditions financées par l'une
ou l'autre des compagnies pharmaceutiques à la recherche de nouvelles
sources de médicaments.
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