Semaine du 13 décembre 1999

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De combien de gènes avez-vous besoin?

(ASP) - On parle souvent du bagage génétique d'un être vivant ; on mentionne que, par exemple, celui de l'être humain compte de 70 à 100 000 gènes -on n'est pas sûr du nombre exact. Ce qu'on oublie par contre, c'est que plusieurs de ces gènes semblent ne pas être indispensables -plusieurs experts croient même que certains sont carrément inutiles, bien que cela soit difficile à prouver, tant qu'on n'aura pas décodé les fonctions de tous et chacun.

Eh bien, pour la première fois, les seuls gènes vraiment indispensables à la vie viennent d'être identifiés -chez une bactérie. Pour arriver à cette identification, les chercheurs de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, se sont tout simplement débarrassés d'un gène après l'autre, afin d'établir à quel moment la bactérie Mycoplasma genitalium cessait de fonctionner ­autrement dit, de combien de gènes elle avait vraiment besoin pour continuer à vivre. Ils ont pu établir que seulement le tiers de ces gènes étaient indispensables à la vie -de 265 à 350 gènes, précisent-ils, tous impliqués dans la production de protéines.

Cette découverte, rapportée dans la revue Science, permet d'envisager rien de moins que la possibilité de créer un jour la vie en laboratoire ; une forme de vie qui serait la plus simple possible, fabriquée, par exemple, avec des éléments lui permettant de traiter certaines maladies. " Déterminer le génome minimal est un problème très fondamental et personne d'autre ne semble approcher de sa solution", souligne un des auteurs de l'étude, le prix Nobel Hamilton Smith, dont l'équipe travaille également avec l'Institut pour la recherche sur le génome (TIGR). Mais pouvoir fabriquer la forme de vie la plus simple possible implique aussi que l'on ait mis le doigt sur ce qui définit la vie elle-même, et derrière cela se dessinent une montagne de problèmes éthiques. Dans un article complémentaire axé spécifiquement sur cette partie du problème, un groupe dirigé par Mildred Cho, du Centre pour l'éthique biomédicale de l'Université Stanford (Californie) souligne combien cette connaissance nouvelle pourrait ultimement conduire, par exemple, à la fabrication d'armes biologiques nouvelles.

Le génome humain contient 5000 fois plus de gènes que celui du Mycoplasma genitalium, bactérie qui provoque des symptômes comparables à ceux de la blennoragie.

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