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Génome: le méchant apparaît
en public
(ASP) - Craig Venter, vous connaissez? C'est le directeur
de cette firme de biotechnologie, Celera, qui se fait régulièrement
taper dessus par les chercheurs, parce qu'elle a dangereusement
tendance à faire des annonces publiques qui font grimper
la valeur de ses actions, mais contiennent en réalité
peu de choses, scientifiquement. C'est également lui qui
a donné depuis deux ans un réel coup de fouet au
décodage du génome humain en mettant au point une
méthode qui permet un décodage plus rapide et plus
efficace. Il y a quelques semaines, il annonçait avoir
achevé le décodage en question. Le mois prochain,
l'annonce "officielle" devrait normalement avoir lieu.
Or donc, Craig Venter, président de Celera Genomics,
a fait la semaine dernière sa première apparition
publique en 10 ans dans un congrès scientifique organisé
par l'élite de la recherche sur le génome -en l'occurence,
ses "concurrents" et adversaires de la course au décodage
du génome humain. Quelques-uns espéraient sans
doute un débat vigoureux, voire un esclandre: ils ont
été déçus.
Venter était là à titre de modérateur,
et à ce titre, il a donc peu parlé. Modérateur
d'un atelier sur la contribution apportée par Celera au
séquençage du génome de la mouche à
fruits, recherche jusque-là menée par l'Université
de Californie à Berkeley. La contribution de Celera était
cette technique qu'elle utilise également pour séquencer
plus rapidement le génome humain : littéralement,
en sautant des étapes, en sélectionnant les gènes-clefs
plutôt que l'ensemble de la séquence. Le
San Francisco Chronicle rapporte que deux des critiques
les plus virulents de Craig Venter, le co-découvreur de
la structure de l'ADN, James Watson, et le directeur du projet
"officiel" de décodage du génome humain
(le projet Hugo), Francis Collins, se sont limités à
des questions techniques.
En plus de sa propension à faire des annonces publiques
prématurées, Venter se fait également reprocher
de s'approprier pour lui seul les résultats de recherches
sur le génome qui sont censées être du domaine
public, en vue d'en tirer le maximum de profits dans les années
à venir.
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