Autres capsules cette
semaine
La planète qui a fait tilt
(ASP) - Comme par hasard, au moment même où des astronomes
commencent à s'inquiéter tout haut de la rareté possible
de planètes semblables à la Terre, l'annonce de collègues
à eux qui, en temps normal, serait passée inaperçue,
fait le tour du monde: l'annonce suivant laquelle pour la première
fois, on
aurait détecté autour d'une étoile une planète
non pas de la taille de la géante Jupiter, mais de la taille de la
Terre.
Le problème, c'est que cette "détection" a duré
le temps d'un clin d'oeil. Et qu'il n'y a aucun moyen de savoir si c'en
était bel et bien une.
Ce qui s'est passé, reconnaissent Sun Hong Rhie et David Bennett,
de l'Université de Notre-Dame, c'est un incroyable coup de chance:
l'alignement fortuit de deux étoiles aurait révélé
la présence, autour de l'une d'elles, d'une planète d'une
masse "se situant entre celles de la Terre et de Neptune". Toutefois,
puisqu'un tel alignement ne se produit qu'une seule fois, il n'existe aucun
moyen de vérifier cette découverte -au contraire des 17 autres
découvertes annoncées depuis trois ans. D'autant plus que
cette étoile se trouve à 30 000 années-lumière,
alors que toutes les planètes géantes détectées
de peine et de misère jusqu'ici l'ont été à
des distances de moins de 100 années-lumière...
- Voir notre capsule de la semaine dernière: Et
de 17!
La route cahoteuse vers Saturne
(ASP) - Les ingénieurs de la Nasa déclaraient en fin de
semaine avoir bon
espoir de remettre la sonde Cassini en marche. Y a intérêt,
au prix qu'elle coûte...
Pour des raisons encore inexpliquées la sonde d'exploration de
Saturne s'est mis sur "pause" quelques jours plus tôt. Il
semble que l'ordinateur ait détecté une erreur dans son système
qui lui permet de s'orienter dans l'espace -à partir des étoiles,
comme les marins- et ait en conséquence décidé de suspendre
les opérations. Les communications avec la Terre ont par contre été
maintenues. Lancée le 15 octobre 1997
de Cap Canaveral, au milieu d'une controverse sur la présence de
plutonium à bord pour alimenter sa génératrice, Cassini
doit atteindre Saturne en 2004. Mais auparavant, elle doit effectuer une
manoeuvre complexe qui doit la ramener à proximité de Vénus
cette année, puis de la Terre, planètes qui lui donneront
une "poussée" supplémentaire pour atteindre son
objectif final.
L'ordinateur du 21e siècle... ou du 22e?
(ASP) - Un pas de plus vers l'ordinateur quantique. Un tout petit pas,
mais un pas tout de même. C'est ce qu'on peut lire dans la dernière
édition de la Physical Review Letters, où des chercheurs
britanniques relatent leur dernière expérience, qui a consisté
à "attacher" trois particules de lumière -des photons-
de manière à ce qu'elles forment une "union interdépendante".
Un état où il n'est plus possible d'altérer un des
photons sans altérer les autres.
En quoi cela nous approche-t-il d'un ordinateur? Eh bien, ce type d'union
est exactement ce dont un ordinateur quantique a besoin -en autant qu'il
y ait beaucoup, beaucoup plus que trois photons. Des millions serait déjà
un bon début. Or, jusqu'ici, on n'était jamais parvenu à
"attacher" plus de deux photons à la fois.
L'importance de les unir tient à une de ces propriétés
qui font la bizarrerie du monde des particules plus petites que des atomes:
elles peuvent être dans plus d'un état (par exemple, la polarité)
en même temps. Ou plus exactemet, dans une superposition de ces états
-l'équivalent d'être assis entre deux chaises. Une propriété
qui rend donc pour le moins difficile les manipulations nécessaires
à la création d'un ordinateur quantique: comment convaincre
une particule d'enregistrer un "un" ou un "zéro"
si on ne sait même pas dans quel état elle est? La seule façon
que l'on puisse imaginer est de les rendre interdépendantes: si l'une
choisit "un", les autres choisiront "un". Du moins,
ça, c'est la théorie.
Les catastrophes naturelles font tourner l'économie
(ASP) - Les désastres environnementaux attendent notre planète
au tournant du millénaire. Quelle
belle occasion pour relancer l'économie!
C'est -en substance- ce qu'on peut lire dans le dernier rapport annuel
du Worldwatch Institute. Le fondateur de l'Institut, Lester R. Brown, y
pointe du doigt les industries du recyclage et le développement de
sources d'énergie alternatives. Mais d'autres, tout en partageant
les vues de Brown, ajoutent que le marché n'est pas encore prêt.
Les informations sur une hausse planétaire des températures,
et les pertes record consécutives aux tornades et aux inondations,
les prédictions quant à une hausse du niveau des mers, rien
de tout cela ne semble avoir encore atteint l'inconscient collectif.
Encore que le rapport souligne quelques éléments positifs:
une hausse du pourcentage d'électricité produite par des centrales
éoliennes ou solaires -le total atteint maintenant les 19%. L'Allemagne
est un chef de file, avec une somme de 2 milliards$ consacrée au
développement d'une industrie de l'éolien. En même temps,
un autre chercheur de l'Institut, David Roodman, évalue à
650 milliards$ la somme consacrée cette année par les gouvernements
mondiaux à des activités qui... détruisent l'environnement.
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