| Semaine du 18 octobre 1999 |  |
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules Trop d'ADN, si peu de temps... (ASP) - En 10 ans, la génétique a fait des progrès fulgurants et le décodage de l'ensemble de nos gènes, tout comme de l'ensemble des gènes d'une collection d'animaux, d'insectes et de bactéries, apparaît désormais à notre portée. Mais au cours de ces mêmes 10 années, nous nous sommes progressivement aperçus que la clef du vivant ne résidait pas tant dans une connaissance de l'ensemble de ce bagage génétique, mais dans une connaissance pointue de quelques gènes, et plus précisément des protéines qu'ils contiennent. Bref, on est passé d'un regard braqué sur la quantité à un regard braqué sur la qualité. A tel point qu'aujourd'hui, les laboratoires continuent de décoder des gènes à un rythme tel qu'ils ne savent plus quoi en faire: les experts se concentrent sur quelques-uns, tandis que des milliers d'autres, dûment identifiés, attendent que vienne leur tour de passer sous les appareils hautement perfectionné. Même les revues scientifiques sont débordées d'articles sur le sujet, et jusqu'aux banques de données qu'on ne sait trop comment nourrir; cette précipitation a même conduit à des erreurs: des données mal inscrites, des séquences de base incomplètes ou placées dans le mauvais chromosome. Des données sur lesquelles pourtant, d'autres chercheurs ont pu s'appuyer pour publier d'autres recherches, qui à leur tour ont servi de base à d'autres recherches... Ces problèmes sont au coeur du dernier numéro de la revue de Science, numéro spécial annuel sur le génome. Problèmes accompagnés de notes plus optimistes: avancées rapides dans le domaine, tout jeune, des "analyses comparatives" de génomes, grâce auxquelles on espère, par exemple, identifier chez des mammifères des maladies qu'on retrouve aussi chez les humains; avancées rapides, aussi, dans la recherches des sources génétiques des différentes formes de cancers, qui permettent petit à petit de classer les cancers dans toute une série de petites catégories, de plus en plus précises, faisant rêver à des traitements de plus en plus précis, eux aussi. Le chemin accompli en seulement 10 ans laisse rêveur, et oblige à se demander où on en sera, dans 10 petites années... Retour au sommaire des capsules
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