Semaine du 22 novembre 1999

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Le premier Grand Bond vers le haut

(ASP) - Ca y est. Le Grand Bond vers le haut, que nous vous annoncions il y a sept mois, a été accompli. La Chine a envoyé dans l'espace une fusée habitable.

Habitable, et non habité, il faut le préciser. Mais l'étape suivante ne saurait tarder. Une question de mois, peut-être deux ou trois ans, selon les plus pessimistes. La capsule Shenzhou a été conçue pour abriter un ou des astronautes, et le lancement accompli samedi, 20 novembre, visait à mettre la technologie à l'épreuve. D'autres vols d'essais auront sans doute lieu.

L'engin est demeuré dans l'espace pendant 21 heures et a fait 14 fois le tour de la Terre, selon l'Agence officielle Xinhua, avant d'être récupéré dans la province de Mongolie intérieure, au Nord du pays. Elle a été mise sur orbite depuis la base de Jiuquan, dans le Nord-Ouest, par une fusée Longue Marche. Fusée Longue Marche qui, il faut le noter, a déjà plusieurs fois servi à lancer des satellites chinois et étranger : sa première mise en orbite remonte à 1970 et au cours des années 80 et 90, la Chine a réussi à développer un programme commercial de lancement de satellites qui, en 1995, détenait pas moins de 9% du marché mondial. Trois accidents successifs lui ont toutefois fait prendre quelques années de retard. La nouvelle version de la Longue Marche, qui a servi au lancement de ce 20 novembre, pourrait placer 10 tonnes en orbite, contre 5 tonnes pour la précédente.

La télévision n'a montré que de brèves images du lancement, et une simulation informatique de la descente de la capsule. Il est amusant de constater que la BBC la compare à la capsule Apollo, alors que le journal Libération la compare à la capsule Soyouz -des informations avaient filtré à ce sujet il y a cinq mois- ce qui en dit long sur la manie du secret des Chinois. On sait par contre que la Chine a profité de l'aide russe, ces dernières années. Deux de ses astronautes étaient allés suivre l'an dernier une formation à la Cité des étoiles, ce qui, à l'époque, avait contribué à relancer les spéculations.

Le lancement a eu lieu avec 51 jours de retard sur le calendrier initial, puisque les autorités espéraient y assister le 1er octobre, jour du cinquantenaire de la République populaire de Chine.

Mais le simple fait qu'il ait eu lieu ouvre un nouveau chapitre de l'exploration spatiale: avec ce vol, la Chine devient le troisième pays seulement, en 42 ans, à développer son propre programme de vols habités. Les deux autres étant évidemment les Etats-Unis et la Russie. Des pays comme l'Inde, le Japon et, surtout, la France, ont déjà lancé des satellites avec leurs propres fusées, mais jamais d'astronautes : ceux-ci ont toujours volé à bord d'engins américains ou russes. La France, au cours des années 80, avait par contre un projet sérieux de navette spatiale habitée -le projet Hermes- qui a été relégué aux calendes grecques au début des années 90, coupes budgétaires obligent.

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