| Semaine du 23 août 1999 |  |
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules Les virus cochons (ASP) - La crainte que la transplantation d'organes d'animaux à des humains puisse conduire à la transmission de virus vient de reculer d'un pas. Au terme de la plus longue étude sur le sujet, une étude dirigée par une firme britannique et regroupant des chercheurs d'une demi-douzaine de pays dont les Etats-Unis, la France et le Canada, n'a pas trouvé la moindre trace de virus ou de maladie coupable. Les chercheurs ont étudié des échantillons récoltés sur 160 patients qui avaient subi une transplantation de tissus -mais pas d'organes- de porcs 12 ans plus tôt. Les organes de porcs attirent tout particulièrement l'attention, puisqu'ils sont considérés depuis les années 80, dans le domaine de la transplantation, comme l'alternative la plus fiable à la pénurie chronique d'organes humains. Les cochons sont préférés aux singes pour des raisons de santé aussi bien qu'éthiques. Certains pays, dont au premier chef la Grande-Bretagne, ont toutefois imposé un moratoire sur ces "xénotransplantations" dans la deuxième moitié des années 90 -moratoire toujours en vigueur- lorsqu'ont surgi des craintes de virus capables de franchir la barrière des espèces, et qui pourraient demeurer indécelables jusqu'à la transplantation. Les résultats de l'étude internationale publiés cette semaine dans Science vont certainement encourager l'industrie des biotechnologies à aller de l'avant dans son lobbying pour que les gouvernements injectent davantage d'argent dans la recherche sur les xénotransplantations -tous les problèmes de rejets sont encore loin d'avoir été résolus- et pour pouvoir commencer les essais cliniques sur des humains. Retour au sommaire des capsules Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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