Semaine du 24 juillet 2000

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Un air de famille aux extra-terrestres

(ASP) - S'il y a de la vie ailleurs dans l'Univers, elle sera très différente de la nôtre, considérant les multiples détours qu'a suivi l'évolution ici. Cette affirmation, qui semble marquée au coin du bon sens, est contestée cette semaine. Selon une étude parue dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, le processus qui est au coeur même de notre métabolisme, celui qui nous maintient en vie, pourrait bien être le seul et unique possible pour un organisme désireux de rester, eh bien oui, en vie.

C'est en effet là une question fondamentale pour les biologistes. Plusieurs, comme Stephen Jay Gould, de l'Université Harvard, soutiennent depuis des années que la vie sur Terre aurait pu être très différente de ce que nous connaissons si le climat avait été fondamentalement différent, ou si un impact catastrophique de météorite avait eu lieu -ou n'avait pas eu lieu- à tel ou tel moment. D'autres soutiennent au contraire que la vie ne peut survivre que sous un nombre limité de " formats ". L'étude dont il est question ici arrive à cette dernière conclusion.

Remarquez qu'elle ne dit pas si les extra-terrestres devraient avoir deux bras et deux jambes. Pour autant qu'on sache, ils pourraient bien avoir 36 tentacules. Mais l'essentiel étant, comme il se doit, invisible pour les yeux, c'est sur autre chose que se concentrent les chercheurs de l'Université George Mason (Virginie) : sur la façon dont un être vivant convertit de la nourriture en énergie. Les plantes, par exemple, convertissent du dioxyde de carbone, contenu dans l'air, en sucres. Les humains et les animaux, eux, consomment de grandes quantités d'aliments, d'où leur provient leur sucre -leur "carburant", en quelque sorte. Mais dans les deux cas, le processus de réactions chimiques que cela implique porte un même nom: le cycle de l'acide citrique. Ce cycle est probablement une partie fondamentale de tout ce qui vit sur notre planète, depuis les origines. Dès lors, on est en droit de se demander s'il ne serait pas une partie fondamentale de tout ce qui vit, où que ce soit dans l'Univers?

Pour se faire une idée, les chercheurs ont passé au crible une banque de données de trois millions et quart de molécules organiques. Avec l'aide de modèles informatiques, ils ont pu démontrer que même dans le cas des molécules les plus "exotiques", le cycle de l'acide citrique est toujours présent. Cela ne démontre certes pas, précisent-ils, que toutes les variantes existantes dans l'Univers font de même, mais cela réduit singulièrement le spectre des possibilités. La chimie de la vie, à mesure que nous explorerons le cosmos, se révélera sûrement très imaginative, mais à l'intérieur d'un certain spectre assez limité...

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