Semaine du 26 avril 1999

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L'éruption qui créa un océan

(ASP) - On n'a plus les éruptions volcaniques qu'on avait. Le Mont Washington, le Vésuve, le Krakatoa? De la petite bière, à côté de celle -ou de celles- qui s'est produite il y a environ 200 millions d'années, et qui a été suffisamment puissante pour déchirer un continent. Un continent qu'on appelle aujourd'hui la Pangée. Et une "déchirure" qui est devenue l'Océan Atlantique.

Les géologues sont arrivés à ce portrait en comparant des formations rocheuses récentes au Brésil avec des roches volcaniques recueillies sur trois continents. Ce qu'ils ont découvert, c'est la plus grande coulée de lave de toute l'histoire de la Terre! D'autres formations rocheuses d'Amérique du Sud, d'Afrique de l'Ouest, d'Espagne et d'Amérique du Nord peuvent être liées à cet événement, lit-on cette semaine dans la revue Science.

Les chercheurs associent de plus cette catastrophe planétaire à une extinction de masse des espèces animales que l'on sait s'être produite à cette époque -juste avant que les dinosaures ne prennent le contrôle de la planète.


L'arbre qui changea la face du monde

(ASP) - Qui fut le premier homme? La question a hanté les philosophes -et tous ceux qui ne croyaient pas en Adam et Eve- pendant des millénaires. Qui fut le premier arbre? Les botanistes croient avoir la réponse.

Il s'appelle Archaeopteris. C'est une espèce végétale maintenant éteinte, qui serait à l'origine de la plupart des forêts de la Terre, il y a 370 millions d'années. Et son apparition aurait eu un impact important sur la formation des premiers écosystèmes: en filtrant les niveaux élevés de dioxyde de carbone présents dans l'atmosphère, cet arbre et ses congénères auraient altéré les conditions de vie sur Terre et donné un nouveau cours à l'évolution de tous les organismes vivants qui viendraient après lui -nous y compris.

En fait, l'existence d'Archaeopteris ne remonte pas à hier. Mais jusqu'ici, la pauvre qualité des fossiles ne permettait pas de se faire une idée de son importance. Les scientifiques n'arrivaient pas à s'entendre pour dire s'il fallait le considérer comme une sorte de mauvaise herbe géante, ou comme un arbre au vrai sens du terme. Les choses ont changé avec la découverte de quelque 150 spéciments fossilisés assez bien préservés, à l'intérieur d'anciens fonds marins, dans le Sud-Est du Maroc. Le plus gros avait un tronc de près de 40 centimètres de diamètre -un véritable trésor, pour une plante de 320 millions d'années. On pense que certains de ces spécimens auraient pu vivre jusqu'à 40 ou 50 ans.


Un nouvel arrière-grand-père

(ASP) - Non contents d'avoir trouvé une espèce encore inconnue d'hominidé, les savants croient avoir mis la main sur un de nos ancêtres directs -et l'un de ces mythiques chaînons manquants.

Quelques fragments de crâne et de dents pour un individu. Quelques fragments d'os de la jambe et du bras pour deux autres. Et non loin de là, une antilope abattue avec un instrument contondant. Le tout remontant à 2 millions et demi d'années. C'est fort peu de choses, et pourtant, c'est déjà beaucoup: parce que dans l'histoire de l'humanité, la période s'étendant entre 2 et 3 millions d'années reste encore obscure. Au-delà des 3 millions d'années, on connaît l'Australopithecus afarensis, dont le représentant le plus connu est Lucy, le premier de nos ancêtres à s'être à l'occasion dressé sur ses pattes de derrière. Après 2 millions d'années apparaissent les premiers représentants de l'espèce humaine proprement dite. Dans l'intervalle, c'est le brouillard.

"Vous entrez dans cette période avec, essentiellement, des chimpanzés bipèdes aux grandes dents et vous en sortez avec des hominidés mangeurs de viande et au cerveau développé", explique à ABC l'anthropologue Tim White, de l'Université de Californie à Berkeley, qui a co-dirigé la recherche. "Nous aimerions vraiment savoir ce qui s'est passé entretemps."

Les découvertes annoncées dans la dernière édition de la revue Science -les hominidés et l'antilope- ont été effectuées par une quarantaine de scientifiques appartenant à deux équipes internationales, près du village de Bouri, en Ethiopie. Rien ne prouve qu'elles soient reliées -sinon leur âge. Mais l'antilope fournit au passage la plus ancienne trace d'un repas obtenu avec l'aide d'un outil -et les fragments de crâne, de dents et autres ossements fournissent le portrait d'un individu qui semble beaucoup près de nous que de ses congénères d'époque actuellement connus: l'Australopithecus africanus en particulier, un petit homme qui marchait parfois debout et vivait il y a 2 à 3 millions d'années. Il semble, d'après les autres ossements découverts, que le nouveau-venu, lui, marchait bien plus souvent debout. Le fait qu'on puisse l'associer à un outil -alors que jamais l'Australopithecus n'a pu être associé à un outil- fait de ce très vieil Ethiopien un candidat soudain beaucoup plus vraisemblable pour notre arbre généalogique.

Le nouveau-venu a été baptisé Australopithecus garhi, garhi étant l'expression locale pour... surprise.


Les météorologues apprennent à prédire les ouragans

(ASP) - On peut bien rire d'eux et de leurs prévisions qui semblent si souvent passer à côté de la plaque, mais on ne peut certainement pas leur reprocher de ne pas essayer. Et mine de rien, ils progressent très vite, dans certains domaines: il y a seulement 25 ans, les prévisions d'ouragan, à 24 heures d'avis, rataient la cible... de 200 kilomètres. Aujourd'hui, les modèles informatiques, les observations par avion et par satellite, permettent d'améliorer la performance à des vitesses qui étonnent les météorologues eux-mêmes. "Les cinq dernières années ont été très excitantes", déclare à Science le spécialiste des ouragans Russell Elsberry, de l'Ecole navale de Monterey, Californie. Avec tout ce que cela implique: davantage de temps pour se préparer à l'arrivée de la tempête, placarder les commerces ou évacuer les résidents, le tout dans des zones de mieux en mieux circonscrites. Uniquement pour l'année 1997, le nombre de tempêtes prédites avec 24 heures d'avance a augmenté de 31%.


Les nouvelles de mon séisme ont été grandement exagérées

(ASP) - Selon de nouvelles estimations du bureau américain chargé de dresser la carte des zones à séismes, les risques d'un tremblement de terre de magnitude 8 à l'échelle de Reichter -autrement dit, une catastrophe- sont plus élevés à New Madrid, Missouri, qu'à... San Francisco. Une longue série de très violents séismes a eu lieu en 1811 et 1812 à New Madrid et des séismes modérés s'y produisent encore. Les auteurs de l'évaluation, que publie Science, affirment que les risques d'un séisme dans cette région sur les 500 à 800 prochaines années ont été systématiquement sous-évalués. Un séisme de magnitude 8 se produirait à New Madrid en moyenne une fois tous les 1000 ans. Ca n'a l'air de rien, et pourtant, ce serait plus fréquent que ce que connaît la Californie.

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