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La cellule bionique

(ASP) - Ceux qui ont vu passer cette nouvelle sur une " cellule bionique " n'ont pu s'empêcher de faire le lien avec une certaine série de science-fiction des années 70. Eh bien, ils n'ont pas eu tort : les optimistes disent qu'il s'agit là du premier pas.

Dans cette émission de série B, un astronaute américain victime d'un grave accident recevait des implants artificiels, ci-devant appelés " bioniques ", qui lui permettaient de courir comme une gazelle, de se battre comme un gorille, et de voir comme une... longue-vue! Or, au cas où vous en auriez douté, l'existence de tels implants, capables d'interagir aussi facilement avec nos organes, appartient encore à un futur lointain -le mieux qu'on puisse faire, pour l'instant, est de remplacer certains organes par leur équivalent artificiel (coeur artificiel, poumon, rein, etc.) ce qui n'est pas tout à fait la même chose.

Mais avec cette cellule bionique, des chercheurs californiens viennent de faire un grand pas. Ils ont mis au point une minuscule puce électronique, ci-devant appelée bionique, parce qu'elle peut contrôler l'activité d'une cellule humaine. A distance, les scientifiques peuvent par exemple ordonner à cette puce, plus mince qu'un cheveu, d'activer la cellule en lui envoyant une impulsion électrique. Ainsi, en ouvrant sa porte, la cellule ouvre également la porte à qui voudrait la modifier de l'intérieur -par exemple, pour réparer un gène défectueux, ou pour le remplacer.

C'est la main de l'ingénieur qui se retrouve au coeur même du vivant, résume l'équipe de l'Université de Californie à Berkeley dirigée par Saul Rubinsky, qui est justement professeur de génie mécanique. " Nous pouvons introduire de l'ADN, extraire des protéines, administrer des médicaments -tout cela, sans déranger les autres cellules aux alentours. "

Les chercheurs croient pouvoir éventuellement développer des " cellules bioniques " ajustées pour expédier exactement l'impulsion électrique requise pour activer un tissu en particulier, qu'il s'agisse d'un tissu musculaire ou... cervical.

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