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(ASP) - Un rapport de la Commission européenne trace des femmes en science un portrait encore plus pessimiste que prévu : aux quatre coins des 15 pays de l'Union européenne, il y a vingt fois plus d'hommes que de femmes. C'est le premier rapport à rassembler des données de l'ensemble de l'Europe.

L'écart est moins choquant dans certaines régions du Sud de l'Europe, comme le Portugal -ou 30% des professeurs à temps plein sont des femmes- mais partout, la proportion de femmes dans les postes de recherche " senior " est extrêmement mince -en Autriche par exemple, il n'y a que 4% de femmes, contre 14% aux Etats-Unis. Et la situation est encore pire dans les centres de recherche indépendants et les organismes subventionnés par l'entreprise privée, explique à la revue Science Mary Osborn, biologiste cellulaire à l'Institut Max-Planck (Allemagne), qui a hérité de la direction de cette étude dans la foulée d'un congrès sur les femmes en science, en avril 1998.

Et ce n'est pas parce que les femmes ne s'intéressent pas aux sciences : ces écarts sont en contradiction flagrante, souligne le rapport, avec la proportion de femmes parmi les étudiants au premier cycle universitaire. " Les femmes ne restent pas en science. Elles ne sont pas promues de la même façon que leurs collègues masculins ", ajoute Mary Osborn. Pour Theresa Rees, de l'Université du Pays de Galles à Cardiff, c'est là la clef du problème : il ne s'agit pas d'une discrimination pour laquelle il faut blâmer des individus, mais d'un système qui favorise inconsciemment les hommes : la grande majorité des postes de haut niveau ne sont pas annoncés, mais remplis grâce à des réseaux de contact. Comme la majorité des gens en poste sont des hommes, leur réseau de contact est essentiellement masculin.

Parmi les recommandations du rapport : une meilleure circulation de l'information lors de l'ouverture de postes, une présence égale d'hommes et de femmes sur les comités décisionnels, et une approche similaire à celle pratiquée au Canada et aux Etats-Unis : dans certains secteurs de l'emploi où l'écart hommes-femmes était particulièrement frappant, à compétence égale, une femme a été préférée. Pour les institutions scientifiques, conclut Theresa Rees en entrevue à la BBC, c'est là une façon comme une autre de quitter les vieux habits et de se moderniser.

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