Semaine du 31 janvier 2000

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La défaite du transgénique


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Envahisseurs transgéniques

(ASP) - Voici de quoi faire la joie des écologistes. Pour la première fois, des scientifiques établissent qu'un poisson transgénique peut menacer la survie des populations " indigènes " de poissons.

Mais dans les faits, cette menace n'a rien à voir avec les manipulations génétiques: c'est plutôt la dernière d'une longue série de découvertes sur les effets néfastes de l'introduction d'espèces étrangères dans un environnement. Aux quatre coins de l'Europe et de l'Amérique du Nord, depuis 10 ans, les études se multiplient sur les plantes, les animaux et les poissons qui, " transplantés " -volontairement ou non- par l'homme, sont en train de prendre la place des espèces qui habitaient là. Le dernier et le plus célèbre des cas est celui de la moule zébrée qui, originaire de Russie, a envahi depuis le début des années 90 les Grands Lacs nord-américains et s'est infiltrée, de cours d'eau en cours d'eau -en s'accrochant à la coque des navires- jusqu'au Québec.

Les biologistes Bill Muir et Rick Howard, de l'Université Purdue (Indiana), ont utilisé un poisson japonais appelé medaka, et ont introduit, en aquarium, des mâles, génétiquement modifiés avec des hormones des saumons de l'Atlantique, au milieu de populations de medakas " normaux ". Les poissons modifiés étant en moyenne plus gros que les autres, ils ont attiré davantage de femelles, de sorte que la génération suivante portait davantage de caractéristiques de ces " mutants ". La conclusion des chercheurs est qu'ils conduiraient à l'extinction les mâles " normaux " en 40 générations.

Les chercheurs reconnaissent que leur étude souffre de quelques lacunes : ils n'ont eu ni le temps ni les moyens de poursuivre cette expérience tout au long des 40 générations, et n'ont donc en réalité pas vraiment vu ce qui allait se produire. Par ailleurs, ils n'ont confronté aux poissons transgéniques qu'une seule variable : leurs cousins " normaux ". Dans la nature, ces nouveaux-venus auraient en fait été confrontés à plusieurs espèces autres que les medakas.

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