... au Québec
| semaine du 29 mai 2000 |  |
|
Sommaire des capsules québécoises LE KIOSQUE de
la recherche au Québec |
(ASP) - Au cours des deux dernières années, Benoît Chabot et Raymund Wellinger, de l'Université de Sherbrooke, se sont forgés une renommée internationale pour leurs recherches sur les télomères, ces structures qui, à l'extrémité de nos chromosomes, semblent jouer un rôle déterminant dans le vieillissement. Aujourd'hui, ils passent à une autre étape, en créant une entreprise commerciale, baptisée Télogène -comme dans "Télomère" et, bien sûr, "gène". C'est loin d'être la première fois qu'un groupe de chercheurs et leur université tentent de capitaliser sur une percée scientifique. En fait, les partenaires derrière les 2,5 millions$ à l'origine du lancement de Télogène, figurent parmi le petit groupe de ceux qui ont aidé à naître, ces dernières années, plusieurs entreprises issues de la recherche universitaire: Sofinov (une filiale de la Caisse dépôt et placement du Québec), T2C2/Bio et la Société Innovatech du sud du Québec. Et si les télomères intéressent tant ces investisseurs, c'est d'une part parce que les recherches sur le vieillissement constituent en ce moment, à travers le monde, l'un des secteurs-clefs de la recherche médicale, et d'autre part parce que les deux chercheurs de la Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke ont carrément identifié une protéine (hnRNP-A1) qui influence directement la structure des télomères. Or, plusieurs chercheurs sont convaincus -mais il n'y a pas encore consensus là-dessus- que la structure des télomères influence directement le vieillissement: lorsque les télomères se dégradent, le chromosome se dégrade lui aussi, et c'est le processus de vieillissement qui commence. L'espoir derrière Télogène, c'est donc rien de moins qu'un médicament créé à partir de cette protéine, qui "combattrait" le vieillissement. Et aussi, qui sait, le cancer, puisque, curieusement, les cellules cancéreuses semblent, elles, avoir "stabilisé" la dégradation de leurs télomères. Il y a deux ans, une des découvertes des Dr Chabot et Wellinger avait figuré parmi les événements de l'année 1998 retenus par l'Agence Science-Presse. (1er juin) Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine
dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
|
