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Les événements de l'année 1998


Le palmarès
de l'Agence Science-Presse

(4 janvier 1999)

L'an dernier, le choix était facile: Dolly, la brebis clonée, et Pathfinder, le robot sur Mars, dépassaient tout le monde de 100 coudées. Cette fois par contre, le titre d'événement scientifique de l'année aura été partagé entre plusieurs découvertes peu connues du grand public... même si leur impact à long terme risque d'être pas mal plus grand que Dolly ou Pathfinder.

 

Par exemple: l'événement de l'automne, ce furent ces deux laboratoires américains parvenus à "cultiver" des "cellules souches embryonnaires" (9 novembre), un nom étrange pour désigner une chose qui pourrait pourtant avoir davantage d'impacts sur la santé de nos descendants que la bien plus sympathique brebis Dolly. A partir de ces cellules souches, il serait théoriquement possible de faire "pousser" en laboratoire des organes ou des tissus humains à des fins de transplantation, de greffes, ou pour contrer des maladies dégénératives comme l'Alzheimer.

Autre exemple: la découverte du printemps, ce fut cette particule inoffensive, inodore, invisible, inutile, et qui ne pèse... presque rien (8 juin). Totalement inintéressant? Et pourtant, dans le "presque rien" de cette chose appelée neutrino, réside rien de moins que le destin de notre Univers.

Dans sa dernière édition, la revue Science -le haut du pavé de la recherche scientifique mondiale- décerne son titre de "plus importante avancée en recherche scientifique" en 1998 à une étude américaine, parue en mars, selon laquelle l'expansion de l'Univers serait en accélération (2 mars). Une notion qui, dix mois plus tard, confond encore les astronomes: s'ils admettent depuis des décennies que notre Univers est en expansion, la logique dicte pourtant que cette expansion est vouée à ralentir, de la même manière qu'un objet qu'on a poussé finit par perdre son élan. Si au contraire, l'Univers "accélère", qu'est-ce qui lui fournit cette énergie supplémentaire? On n'a toujours pas de réponse, et l'observation de mars dernier ne fait pas l'unanimité -mais personne n'est encore parvenu à l'ébranler.

Dans son édition de janvier, la revue Popular Science présente pour sa part sa liste des "100 innovations de l'année", sans classement. S'y retrouvent pêle-mêle la (re)découverte d'eau sur la Lune (9 mars), l'avion sans pilote Global Hawk, le décodage du bagage génétique de la bactérie de la tuberculose (15 juin), et "un pas vers la fontaine de Jouvence": en janvier 1998, des chercheurs texans ont annoncé que la manipulation de choses elles aussi inconnues du grand public, les télomères, pourrait accroître l'espérance de vie de nos cellules -donc, notre propre espérance de vie. Les télomères jouent le même rôle que le fil du collier de perles: quand le fil se dégrade, les perles -en l'occurence, les chromosomes- se dégradent à leur tour et la cellule sait que sa fin est proche. C'est le vieillissement.

Des Québécois ont contribué ces dernières années à ces recherches sur les télomères (22 juin). Au printemps, Raymund J. Wellinger et Benoît Chabot, du département de microbiologie et d'infectiologie de l'Université de Sherbrooke, publiaient deux articles, respectivement dans les revues Science et Nature Genetics, faisant état de stratégies pouvant apparemment retarder la dégradation des télomères.


De l'infiniment petit à l'infiniment grand

Popular Science décerne également des palmes au réseau Iridium, toile d'araignée de satellites pour téléphones cellulaires mise en place cette année; aux premiers toussotements du moteur ionique (26 octobre); à la protéine gp120, qui lève le voile sur la façon dont le sida s'introduit dans une cellule saine; et... à l'ordinateur personnel iMac.

On retrouve plusieurs de ces mêmes choix -le iMac en moins- dans la liste que dresse une autre revue de vulgarisation, Discover, dans son édition de janvier, et aussi quelques autres: les records planétaires de chaleurs battus mois après mois (27 avril); les premières traces fossiles de "dinosaures à plumes", chaînon manquant entre ces grosses bestioles et nos oiseaux (29 juin); des gènes d'à peu près n'importe quoi découverts semaine après semaine; à lui seul, le gène d'une maladie appelée dystrophie musculaire oculopharyngée, dévoilé en avril, aura nécessité le travail de 18 chercheurs internationaux, dont trois Québécois, pendant 10 ans; la première greffe d'une main en France; le recul du cancer sur plusieurs fronts, annoncé au printemps par une monumentale étude statistique (23 mars); une Américaine de 11 ans, Emily Rosa, qui a proposé une méthode, publiée dans le Journal of the American Medical Association, pour déjouer les praticiens du "toucher thérapeutique" -ceux qui prétendent "masser votre champ d'énergie"; et enfin, le fait que le sida se transforme en désastre dans les pays du Sud, tandis que le nombre de décès est en décroissance au Nord, nouvelle facette d'une "planète à deux vitesses" (6 juillet).

Enfin, autant Popular Science que Discover, en dépit de leurs efforts pour ne pas désigner de gagnants, ne peuvent s'empêcher de s'étendre plus longuement sur ce qui fut, à défaut d'un exploit scientifique, un événement médical tonitruant: le Viagra (4 mai). Quatre millions de prescriptions en six mois! La face du monde -et pas seulement la face- ne sera plus jamais la même...

Quoi d'autre? Les météorites sont signalées dans tous les bilans d'année: celle dont on a cru qu'elle nous frôlerait en 2028 (16 mars), mais surtout, celles du cinéma (13 juillet). Quant au cosmos en 1998, il nous a aussi offert des spéculations sur la présence de vie (27 juillet), une photo d'un minuscule point blanc, qui pourrait être notre premier regard sur une planète tournant autour d'une étoile autre que notre Soleil (1er juin), et des analyses témoignant d'une explosion de rayons gamma ayant émis, en deux secondes, "autant d'énergie que toutes les étoiles de l'Univers" (11 mai). Rien à voir avec un septuagénaire sénateur effectuant son dernier tour de Terre...

A suivre en 1999: des scientifiques continueront de se gratter la tête sur la signification de ces explosions de rayons gamma, l'accélération de l'Univers et le "poids" des neutrinos; des biologistes plancheront sur le clonage, le sida, le cancer et le vieillissement; des climatologues chercheront à obtenir la preuve d'un réchauffement causé par l'homme, et non la nature; et des journalistes scientifiques tenteront de décoder tout ça...


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