EN MANCHETTES SUR LE NET

Un an d'actualité scientifique sur le Web!


Semaines des 1er et 8 décembre 1997


Avez-vous répondu à notre sondage?


En manchettes la semaine dernière:
Compte à rebours pré-Kyoto

A lire également cette semaine:
La vie sur Mars, épisode 272

Le son du dinosaure, le soir au fond des bois...

Exceptionnel alignement de planètes


A visiter:

LE KIOSQUE
Pour savoir quoi lire en science cette semaine

Et notre nouvelle section:

Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs?


Retrouvez les manchettes des semaines précédentes


Qui sommes-nous?


Commentaires?



Retour au site de l'ASP

Répertoire des meilleurs sites scientifiques



Publicité


En manchettes sur le Net est une production Agence Science-Presse

Réchauffement global: l'homme, la nature et la politique

 


Le réchauffement global est sur toutes les lèvres cette semaine, avec la conférence de Kyoto sur l'élimination des gaz à effet de serre (du moins, le rêve d'une élimination...). Et alors qu'on s'imaginait bien savants, voilà qu'on se rend compte que, dans les faits, on est diablement ignorant quant à ce qui se passe sur notre planète...

 

Déjà que se poursuit le débat quant à savoir qui, de l'homme ou de la nature, est le principal responsable du réchauffement global, comme nous le rappelait un dossier de l'Agence Science-Presse paru le dimanche 30 novembre dans le quotidien montréalais La Presse. Sans nier l'effet du CO2, de nombreux spécialistes incitent les responsables à ne pas le considérer comme le seul facteur, sans quoi ils feront courir un grand risque à tout le monde. La Terre, est-il besoin de le rappeler, est passé tout au long de son histoire par toute une série de périodes de refroidissement et de réchauffement tout ce qu'il a de naturels.

Il y a plus: en fait, les spécialistes sont toujours à la recherche de "la" preuve comme quoi la Terre est VRAIMENT en train de se réchauffer (cet article de Newsday n'est plus accessible). Des glaciers aux coraux en passant par la température de l'eau au large de la Floride, des montagnes de données s'accumulent d'année en année, sans que quiconque ne puisse apporter de conclusion définitive. Il faut dire que la Terre a quelques millions d'années d'avance sur nous question petits secrets...

Sauf que cette incertitude n'a rien pour arranger ceux qui aimeraient bien convaincre les politiciens de l'urgence d'une décision.

En effet, comme si tous ces problèmes n'étaient pas suffisants,voilà que cette conférence de Kyoto, qui aurait pu être l'occasion de se péter les bretelles quant aux progrès accomplis depuis le Sommet de Rio, en 1992, vire plutôt aux querelles politiques. Devant l'évidence que les objectifs ne seront pas atteints en 2000, et peut-être même pas en 2010, chacun tire la couverte de son bord, et accuse son voisin -qui les pays industrialisés, qui le Tiers-Monde.

Lesquels pays du Tiers-Monde sont bien aise de mettre l'accent sur le message bien involontairement lancé par leurs homologues du Nord: faites de ce que je dis, pas ce que j'ai fait.

Bref: la réduction de ces émissions n'est pas seulement
un problème qui relève de la science, reconnaissaient les chercheurs la semaine dernière dans un article publié dans Nature et intitulé "Influence de l'inertie socio-économique". On ne saurait être plus clair.

Et pendant qu'on parle de réchauffement, l'humanité a des menaces de refroidissement qui lui pendent au-dessus du nez, résume cette semaine le Washington Post. Entre autres, au-dessus de l'Europe. Bien que situés aussi sinon plus au Nord que l'Alaska, des villes comme Londres ou Copenhague ont toujours joui d'hivers tempérés, en raison des courants chauds de l'Atlantique.

Mais imaginons que cet effet de balance ne cesse de fonctionner -comme cela s'est produit maintes fois au cours des ères glaciaires des derniers millions d'années? Eh bien, les températures moyennes d'un hiver européen moyen pourraient être de dix degrés inférieures à ce qu'elles sont aujourd'hui. Les Européens n'auraient plus rien à envier aux Québécois...