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Attention : peut contenir des arachides, du soja, du lait, des œufs… Ce sont quelques mises en garde écrites sur les emballages alimentaires. Depuis 15 ans, les allergies alimentaires ont doublé dans les pays développés. Peut-on accuser les OGM?

Pour l’instant, peu d’études ont été faites à ce sujet. Cependant, certains cas démontrent que les propriétés allergènes d’aliments peuvent se transférer dans d’autres aliments lors de manipulations génétiques. À titre d’exemple, en 1995, des chercheurs de la compagnie Pioneer Hi-Bred ont intégré des gènes (albumine 2S) de la noix du Brésil dans le soja afin d’augmenter ses propriétés en acides aminés. Erreur. Les allergènes connus de la noix se retrouvaient dans ce soja, ce qui obligea la compagnie à ne pas le commercialiser.

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Sur le site Internet du gouvernement du Québec, on mentionne qu’aucun « OGM approuvés ou commercialisés présentement ne contient un gène lié à des allergènes connus », ce qui est rassurant. De plus, aujourd’hui, ces aliments génétiquement modifiés doivent se soumettre à une série de tests rigoureux. Seuls les aliments ne représentant aucun danger sont commercialisés.

Cependant, quelques incidents de contamination sont venus déranger la quiétude des consommateurs, dont celui du maïs Starlink TM développé par Aventis Cropscience au début 2000. À l’époque, il était approuvé pour la consommation animale uniquement. Pourtant, par erreur, ce maïs transgénique s’est retrouvé dans plus de 300 produits destinés à la consommation humaine aux États-Unis, dont certains de la chaîne Taco Bells. De nombreux consommateurs se sont plaints de problèmes intestinaux. À la suite de tests sur un groupe de personnes intoxiquées, la FDA (US Food and Drug Administration) n’avait pas pu conclure que ces réactions allergiques étaient liées à la consommation du maïs Starlink.

En présence d’aliments génétiquement modifiés, le consommateur a raison de se poser des questions concernant leur innocuité. Pour s’en assurer, il faudrait que l’étiquetage des OGM soit obligatoire au Canada puisque, pour l’instant, aucune norme n’existe.

Catherine Veillette

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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