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Selon vous, quel est l'accord des scientifiques devant l’existence d'un réchauffement climatique? La moitié des scientifiques? Les deux tiers?

Figurez-vous qu'un sondage fait auprès de 3146 scientifiques de divers milieux et publié en 2009 indiquait que plus de 90% de ceux-ci reconnaissaient l’existence des changements climatiques. Cette proportion grimpait à 96,2% lorsqu'on ne tenait compte que des spécialistes en climatologie. Ces chiffres reflètent une réalité dans la communauté scientifique. Ainsi, en 2010, la prestigieuse revue PNAS, de l'Académie américaine des sciences, publiait une étude recensant les positions présentées dans des publications scientifiques. Cette étude concluait que 97 à 98% de ces 1372 climatologues étaient de cet avis.

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Au niveau international, on compte plus de 200 associations scientifiques qui appuient la thèse d'un réchauffement climatique, parmi lesquelles les associations canadiennes suivantes: La société royale du Canada, l'Association canadienne des physiciens et physiciennes, la Société canadienne de météorologie et d'océanographie, le Canadian Foundation for Climate and Atmospheric Sciences, l'Union Géophysique Canadienne, la Société Canadienne de la science du sol et la Société canadienne de zoologie (on notera également la réalisation de congrès sur les répercussions des changements climatiques par l'Association francophone pour le savoir).

Malgré ce consensus, on assiste parfois à des remises en question médiatisées du phénomène du réchauffement climatique, de la cause humaine du réchauffement ou bien alors du consensus lui-même! On pense, par exemple, à certaines chroniques de Jacques Brassard ou bien de Nathalie Elgrably-Lévy. Le Québec n'est d'ailleurs pas le seul à avoir fait face à des bravades des milieux politiques particuliers envers ces questions de la science qui concernent l'énergie. On se rappellera par exemple le «ClimateGate»: suite à la fuite d'une quantité de courriels de chercheurs anglais, certains milieux politiques conservateurs avaient extrapolé la preuve de l'inexistence du réchauffement climatique à partir de blagues douteuses. La chose avait certes fait grand bruit!

Rémi Mosseri rapportait à La Grande Équation qu'une telle controverse avait éclaté en France il y a quelques années. Si plusieurs chercheurs français n'hésitaient pas à débattre en public, d'autres s’exaspéraient de débats un contre un, semant la fausse apparence d'une opposition tangible au sein de la communauté scientifique.

Leur solution face à ce problème fut d'offrir un message pondéré et large, montrant l'ensemble des évidences et des défis auxquels sont confrontés les chercheurs. En quelques mois, un ouvrage fantastique de vulgarisation sur le sujet fut assemblé. La clé? Que les chercheurs expliquent les méthodes et les résultats de leurs propres recherches au sein de la climatologie dans un livre clair, illustré et complet: Le climat à découvert.

Le résultat est si probant et intéressant qu'il est à se demander si nos chercheurs n'auraient pas avantage à reproduire l'exploit! D'ici là, je recommande vivement à tous les intéressés de feuilleter ce bel ouvrage.

— Marc-André Miron, pour La Grande Équation

Merci aux Fonds de recherche du Québec ainsi qu'à la Fondation familiale Trottier pour leur soutien financier à la production de ce billet.

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